La Chine et le Japon, premières sources du “continent de déchets” plastiques du Pacifique Nord
Plus des trois quarts du plastique du vortex de déchets du Pacifique Nord, ce “continent de détritus” flottant dans les eaux entre Hawaï et la Californie, proviennent des activités de pêche, confirme une étude parue le 1er septembre dans Scientific Reports, et conduite essentiellement par des chercheurs de l’organisation non gouvernementale The Ocean Cleanup.
“Le Japon et la Chine continentale ont également été identifiés comme étant les premières sources de pollution plastique après l’analyse de 230 objets qui comportaient du texte reconnaissable dans différentes langues, des logos de marque ou d’autres indices tels qu’une adresse”, relaie le South China Morning Post. Le Japon contribuerait pour 34 % à la formation de ce qui constitue la plus grande accumulation de plastique océanique au monde, appelée aussi GPGP pour Great Pacific Garbage Patch. La Chine continentale, quant à elle, y contribuerait à hauteur de 32 % .
Près de la moitié des objets en plastique qui ont pu être datés ont été produits au XXe siècle, soulignent les auteurs, la plus ancienne pièce identifiée étant une bouée datant de 1966. Laurent Lebreton, premier auteur, signale :
“Nous en tirons des conclusions sur la persistance du plastique. Il s’accumule depuis maintenant des décennies et il n’est pas près de se dissiper de lui-même.”
“Selon lui, le matériel de pêche qui flotte dans l’océan est mauvais non seulement pour l’environnement et la vie marine, mais aussi pour la pêche et l’économie”, rapporte le quotidien de Hong Kong. En plus de très nombreux filets et autres articles de pêche – pêche essentiellement industrielle –, les chercheurs ont trouvé des stylos, des brosses à dents et même des contenants de poppers, parmi les plus de 6 100 détritus pesant 570 kilos qu’ils ont ramassés et examinés.
“Cette nouvelle étude permet de confirmer que les vortex de déchets océaniques ne peuvent pas être éliminés uniquement par des dispositifs de récupération fluviale et soulignent le rôle peut-être crucial de la pêche et de l’aquaculture dans la lutte contre les continents de plastique dans le monde”, concluent les chercheurs.
[...] Lire la suite sur Courrier international