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Chine: La haute commissaire de l'ONU dénonce les violations dans le Xinjiang

CHINE: LA HAUTE COMMISSAIRE DE L'ONU DÉNONCE LES VIOLATIONS DANS LE XINJIANG

par Stephanie Nebehay

GENÈVE (Reuters) - La haute commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a déclaré vendredi que la Chine restreignait les libertés civiles et politiques fondamentales au nom de la sécurité nationale et des mesures prises pour contenir la pandémie de COVID-19.

"Les militants, les avocats et les défenseurs des droits de l'homme - ainsi que certains ressortissants étrangers - sont confrontés à des accusations pénales arbitraires, à des détentions ou à des procès inéquitables", a-t-elle déclaré au Conseil des droits de l'homme à Genève.

Plus de 600 personnes à Hong Kong font l'objet d'une enquête pour avoir pris part à des manifestations, certaines en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine continentale à l'ancienne colonie britannique, a ajouté Michelle Bachelet.

Les rapports sur les violations, notamment la détention arbitraire, les mauvais traitements, la violence sexuelle et le travail forcé dans la région chinoise du Xinjiang doivent être évalués indépendamment, a indiqué la haute commissaire des Nations Unies.

Selon les activistes et les experts des droits de l'homme à l'ONU, au moins un million de musulmans sont détenus dans des camps dans la région occidentale éloignée du Xinjiang. Le gouvernement chinois nie tout abus et affirme que ceux-ci dispensent une formation professionnelle et sont nécessaires pour lutter contre l'extrémisme.

La Chine a riposté aux critiques croissantes des puissances occidentales concernant son traitement des minorités ethniques dans les régions du Xinjiang, du Tibet et des citoyens de Hong Kong, en affirmant que certains pays avaient abusé du Forum des Nations unies pour porter des accusations infondées à son encontre.

"Je suis convaincue que, grâce à notre dialogue permanent, nous trouverons des paramètres mutuellement acceptables pour ma visite en Chine", a dit Michelle Bachelet à propos des négociations avec Pékin sur les modalités d'une visite.

(Version française Dagmarah Mackos, édité par Jean-Michel Bélot)