La Chine croule sous les déchets médicaux

À la suite du rebond de l’épidémie de Covid-19 en Chine, en particulier à Shanghai ces derniers mois, les tests PCR répétés sont devenus le quotidien de près de 600 millions de citoyens résidant dans les provinces touchées, selon un article du Lianhe Zaobao, un journal de Singapour. La politique de contrôle de l’épidémie repose en Chine sur des tests obligatoires massifs par quartiers, séparés entre eux et identifiés comme zones plus ou moins “à risque”. Dans les villes confinées comme Shanghai l’a été, des tests quasi quotidiens ont été pratiqués.

“La quantité de déchets médicaux a atteint un pic de 1 400 tonnes par jour” pendant la période de confinement à Shanghai en mai, a ainsi indiqué Luo Hailin, vice-directeur de l’Office de l’environnement de la municipalité à Shanghai, ajoutant lors d’une conférence de presse :

“C’est six fois plus que les jours normaux.”

Une baisse a cependant été enregistrée plus récemment, et l’on est revenu à moins de 1 000 tonnes de déchets médicaux par jour depuis le 21 mai, ce qui représente encore un niveau assez élevé, selon ce fonctionnaire.

Plusieurs médias internationaux ayant souligné le fardeau environnemental et économique que constituent ces déchets médicaux, l’Office de l’environnement a déclaré que, depuis le 1er mars, Shanghai a collecté et traité 68 500 tonnes de déchets médicaux, sans préciser la méthode employée.

Une dépense trop lourde

Les autorités locales doivent trier, désinfecter, transporter, stocker et finalement éliminer les déchets médicaux, souvent par incinération, indique le Lianhe Zaobao. Mais les infrastructures des zones rurales et pauvres ne peuvent pas se charger d’une telle quantité de déchets de manière prolongée.

Pour Benjamin Steuer, professeur adjoint à l’université des sciences et technologies de Hong Kong :

“Face à l’augmentation des déchets médicaux, certains gouvernements locaux peuvent être tentés de s’en débarrasser de manière inappropriée, par exemple en les jetant directement dans des décharges temporaires.”

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