Chine : après avoir refusé de payer les études de sa fille, elle lègue une fortune à des œuvres de charité

Convertie au bouddhisme en 2019, la mère de famille a tout abandonné pour vivre une vie d'ascète (Photo : Getty Images/iStockphoto) (Getty Images/iStockphoto)

En difficulté financière, la fille de la religieuse a dû contracter des prêts étudiants pour financer son passage à l'université.

Un choix assumé qui est loin de faire l'unanimité. En Chine, une moniale bouddhiste a récemment déclenché la controverse en décidant de léguer une petite fortune à des œuvres de charité, au détriment direct des membres de sa famille et en particulier de sa fille, qui espérait pouvoir compter sur elle pour financer ses études à l'université.

Elle vend sa maison et lègue tout au bonnes œuvres

Comme l'explique le South China Morning Post, la religieuse a elle-même raconté son histoire dans une interview accordée à un vlogueur local et publiée la semaine dernière sur la plateforme Juliu Video. "Après être devenue nonne, j'ai vendu ma maison et fait don de tout l'argent, sans laisser un centime ni à mes parents, ni à ma fille", affirme ainsi la mère de famille, convertie au Bouddhisme en 2019. Au total, la somme versée aux bonnes œuvres s'élèverait à 5,88 millions de yuans (environ 790 000 euros).

"Mes parents se concentrent généralement sur le côté positif des choses, ils m'ont dit : 'C'est ton argent. C'est à toi de décider comment le dépenser', révèle la nonne, citée par le média local. Cependant, ma fille ne comprend pas ma décision. Elle m'a dit que lorsqu'elle sera diplômée de l'université, elle devra passer des tests pour obtenir certains certificats de qualification. Elle ne pourra se marier ou acheter un appartement que des années plus tard. Elle espérait que sa mère pourrait l'aider un peu financièrement."

"Si vous ne voulez pas laisser d'argent à votre fille, pourquoi lui avoir donné naissance ?"

S'arc-boutant sur ses convictions religieuses, la maman en a donc décidé autrement. Dans la même vidéo rapidement devenue virale dans tout le pays, elle a reconnu que son choix avait eu du mal à passer auprès de ses proches. "Ils appartiennent encore au monde séculier. Ils ont une attitude méfiante", juge celle qui vit désormais en ascète "au fin fond d'une forêt". Pour sa part, sa fille a dû contracter des prêts étudiants pour pouvoir entrer à l'université.

Avec pas moins de 220 millions de partages en quelques jours sur le réseau social Weibo, cette histoire a en tout cas beaucoup fait parler en Chine. "Si vous ne voulez pas laisser d'argent à votre fille, pourquoi lui avoir donné naissance ? Vous fuyez vos responsabilités", a ainsi commenté un internaute, résumant la pensée de nombreux autres, choqués par le choix fait par la religieuse.

VIDÉO - La Chine maintient le zéro COVID malgré le record d'infections