Chine: après les médailles, la déception et les difficultés quotidiennes d'un ancien para-athlète
La place de la Concorde, les Champs-Élysées, et 4 400 para-sportifs. La cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques se tient ce mercredi 28 août, à 20 heures, dans un écrin parisien somptueux, avec pour objectifs d'être spectaculaire tout en mettant en valeur « tous les corps ». La délégation chinoise participera à 19 épreuves majeures lors de ces Jeux paralympiques. Toutes les équipes suivent actuellement un entraînement adapté avant la compétition. RFI a rencontré un ancien médaillé paralympique à Pékin.
Avec notre correspondante à Pékin, Clea Broadhurst
Tous les athlètes sont des amateurs, avec des professions telles qu'ouvrier, agriculteur, étudiant, fonctionnaire, employé de bureau, selon les communiqués officiels. Un terme qui déplait à Yang Sen, ancien sprinter chinois paralympique.
« Nous, athlètes handicapés, sommes traités comme les gens ordinaires. Si vous êtes bon, les gens vont vous féliciter un certain temps. Lorsque j'ai obtenu de bons résultats en compétition, les gens ont parlé de moi un temps, mais on nous oublie… C'est toujours la même rengaine », estime-t-il.
« La situation varie d'un endroit à l'autre »
Yang Sen a gagné la médaille d’or du 100 m à Pékin en 2008. Mais il est aujourd’hui bercé de désillusions quant à la reconnaissance de sa patrie envers lui. « J'ai obtenu cette médaille et j'ai fait honneur au pays, mais ils veulent m'écarter. La situation varie d'un endroit à l'autre, et à Pékin, c’est particulièrement problématique. »
Sa déception face au système est si grande que Yang Sen ne sera pas devant son écran pour regarder les images de ses camarades à Paris.