Le “China bashing”, nouvelle obsession électorale américaine

“Dénigrer la Chine est depuis longtemps un ingrédient de la politique américaine”, souligne The Washington Post. Lors de sa campagne électorale de 2016, Donald Trump ne s’est ainsi pas privé de brocarder la concurrence économique chinoise et “a fait de l’imposition de droits de douane l’un des thèmes centraux de sa campagne”, rappelle le journal. La question des délocalisations en Chine était également abondamment abordée par les candidats de tous bords, notamment dans la Rust Belt, la “ceinture de la rouille”, qui désigne les États du nord-est du pays, particulièrement touchés par la désindustrialisation.

Mais cette année, “alors que les tensions entre les deux pays se sont encore intensifiées”, les critiques adressées à la Chine sont encore plus saillantes dans la campagne électorale. Les candidats à la présidentielle et aux législatives, qu’ils soient démocrates ou républicains, n’hésitent plus en effet à s’accuser les uns les autres d’être liés à la Chine ou de favoriser les intérêts économiques de Pékin.

Faire mouche auprès des électeurs

Au total, relève le quotidien, “pas moins de 171 spots de campagne ont été consacrés à la question chinoise” au cours de la campagne électorale actuelle. Des candidats se sont, par exemple, vus accuser d’avoir été recrutés comme espions par la Chine, d’autres de tirer profit du trafic de fentanyl en provenance de Chine, d’autres encore d’avoir fait fortune grâce à la vente de produits chinois sur le marché américain.

Tim Walz, le colistier de Kamala Harris, fait ainsi l’objet d’accusations de la part du camp républicain, qui attire l’attention sur ses fréquents voyages en Chine comme preuve de son obédience envers Pékin “Nous savons tous que Kamala Harris veut délocaliser nos usines et nos emplois en Chine”, a par exemple récemment déclaré le candidat républicain à la vice-présidence, J. D. Vance, lors d’un meeting électoral en Caroline du Nord. “Mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle externalise le choix de son colistier [Tim Walz] en Chine.”

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