Les Chiliennes manifestent à Santiago pour réclamer la légalisation totale de l’avortement

Au Chili, depuis 2017, l’avortement n’est possible que dans trois cas : lorsque la vie de la personne enceinte est en danger, s’il y a eu viol, ou si le fœtus est malformé. En 2023, un peu plus de 800 avortements ont été réalisés dans le cadre de cette loi. Un chiffre en réalité dérisoire, car plusieurs dizaines de milliers d’avortements auraient lieu dans la clandestinité chaque année. À l'occasion de la Journée mondiale pour le droit à l'avortement, des centaines de Chiliennes ont manifesté vendredi 27 septembre pour réclamer une légalisation totale de l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Avec notre correspondante à Santiago, Naila Derroisné

« Avanzar, avanzar al aborto sin causal ! » « L’avortement sans conditions », c’est ce que demandent les féministes au Chili.

« Une femme qui n’entre pas dans le cadre de la loi, mais qui est bien décidée à avorter, devra le faire dans la clandestinité, affirme Andrea, qui fait partie de la coordination féministe du 8 mars. Les femmes qui en ont les moyens vont dans d’autres pays où l’IVG est légale. Mais si elles n’ont pas assez d’argent, elles doivent se cacher, mettant leur vie en danger, prenant le risque d’être arrêtée, avec aussi des conséquences sur leur santé physique et mentale. »

Selon un sondage, 38 % de Chiliens seraient favorables au droit à l'IVG total

Et même lorsqu’une femme entre dans le cadre de la loi, rien n’est gagné d’avance. « Il y a un pourcentage élevé de médecins objecteurs de conscience et c’est un obstacle supplémentaire », précise Aldo.


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