Publicité

Chiffres du chômage : grosse fatigue à l’Elysée

Vu la hausse du chômage du mois d’août - aussi forte qu’inattendue, enfonçant un nouveau clou dans le cercueil du «ça va mieux» présidentiel -, on ignore ce que les membres du gouvernement et les proches de François Hollande auraient pu (se) dire de rassurant ou de convaincant, à huit mois de la présidentielle. Il ne leur reste que l’humour noir. «Vous voyez bien que pour que la baisse du chômage soit vraiment durable, il faut qu’il rempile pour cinq ans», grince un conseiller élyséen. Les éléments de langage fournis par l’exécutif, qui se cantonnent à une analyse technique de la statistique mensuelle (+ 1,4 %, soit 50 000 demandeurs d’emploi en plus), ne suffisent pas à masquer le gros coup de bambou politique qu’ils se sont pris sur la tête lundi : ces satanés «résultats» espérés depuis quatre ans et demi ne sont donc toujours pas là et il ne reste quasiment plus de temps pour les engranger avant la bataille de 2017. Le «trou de souris» par lequel Hollande espérait se faufiler vers une nouvelle candidature se réduit encore.

Oubliée la rentrée scolaire qui se passe bien pour la première fois depuis le début du quinquennat. Effacé le trou de la Sécu patiemment rebouché depuis 2012, tout comme le budget 2017 qui devrait - enfin - tenir la promesse du candidat Hollande de repasser le déficit sous la barre des 3 % du PIB. Balayé le (tout) petit effet mobilisateur du discours présidentiel de Wagram, début septembre. Puisque les chiffres se dérobent, ils se raccrochent aux idées. «Hollande a une vision de la France», a défendu mardi la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, titillée sur le bilan économique du gouvernement. Et dans l’entourage présidentiel, misant sur un effet miroir avec une droite qui se déporte de plus en plus vers l’extrême droite, on insiste sur son respect des Français et son choix de préserver l’unité du pays.

Avant une semaine riche en discours présidentiels - huit en autant de jours -, Hollande a eu connaissance de la très forte hausse (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Ce n’est pas une méthode, monsieur de la Villardière !
Hollande et Sarkozy à Jérusalem pour les obsèques de Shimon Peres
Attentat de Nice : la version des autorités contestée par un document d'enquête
A Villeurbanne, Juppé, chantre d'un «Etat fort», montre ses muscles
Une politique économique qui a oublié la croissance