Chiffre du jour. Regarder des vidéos en streaming est-il dangereux pour la planète ?

La crise sanitaire et le confinement ont favorisé l’essor des plateformes de streaming. Mais quelle est l’empreinte carbone de Netflix et consorts ? Une étude du ministère de l’Environnement allemand répond à cette question, et montre l’impact néfaste de la 3G.

“Regarder des vidéos est-il pire que prendre l’avion ? Netflix et consorts génèrent-ils plus de CO2 que le trafic automobile ou aérien ?” À ces questions que beaucoup d’internautes se posent, le ministère de l’Environnement allemand a tenté d’apporter des éléments de réponse, nous apprend la Süddeutsche Zeitung. Le 10 septembre, il a publié les résultats d’une étude menée conjointement avec divers instituts allemands, pour évaluer le coût écologique du streaming.

Selon cette étude, la transmission en fibre optique est la plus efficace et respectueuse de l’environnement. Regarder une heure de film ou de série en HD génère 2 grammes de CO2. En VDSL (une version améliorée de l’ADSL), la facture double, pour passer à 4 grammes par heure. Mais cela reste bien plus écologique que de regarder des vidéos via les réseaux de téléphonie mobile : vous produisez 5 grammes de CO2 pour une heure de visionnage HD en 5G (le réseau cellulaire en cours de déploiement, plus efficace et réactif que ses précédentes versions), 13 grammes en 4G (le réseau encore largement employé) et 90 grammes en 3G (une technologie vieille de 20 ans, mais toujours utilisée).

Un argument de poids pour la 5G

De quoi relativiser l’intérêt de renoncer à la voiture ou à l’avion, si on utilise le temps passé dans les transports publics pour regarder films ou séries dans de piètres conditions techniques, décrypte le quotidien bavarois :

Si vous regardez [une série] chez vous sur votre ordinateur portable, connecté en Wifi au réseau de fibre optique, vous respectez cinquante fois plus l’environnement que si vous regardez la même série sur votre téléphone portable, via la 3G, lors

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