Chez Air France, un référendum ne fait pas le printemps

Les pilotes de la compagnie se sont prononcés en faveur du lancement d'une filiale low-cost mais un accord global avec la direction n'est pas encore acquis.

Ça passe juste, mais ça passe. Les 3 715 pilotes d’Air France se sont prononcés, ce lundi, à 58,1% en faveur de la création d’une filiale low-cost destinée à récupérer les clients gagnés par la concurrence (le projet Boost, en attente d’un nom définitif). L’affaire se présentait de manière quelque peu alambiquée, dans la mesure où la question posée par le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) n’était pas franchement enthousiaste : «Approuvez-vous l’externalisation d’une partie de l’activité et de la flotte long et moyen courrier d’Air France, dans une nouvelle structure ?» Visiblement soucieux de ne pas passer pour des opposants à un projet de développement majeur pour la compagnie, les pilotes ont donc, dans leur majorité, opté pour le oui.

Un signe positif et encourageant certes, mais une première étape seulement. «Les pilotes ont envie de faire confiance et d’aller vers un projet d’avenir. Est-ce que c’est celui qui est sur la table ? Il manque des éléments qui ne sont pas des détails», estime Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL. Le syndicat a jusqu’au 24 février pour apposer sa signature sur un accord plus global qui prévoit une série d’économies. Les pilotes doivent notamment renoncer à un jour de récupération mensuel, accepter une majoration moins importante de leurs heures de vol de nuit et acter une ristourne d’environ 10% sur leur treizième mois.

Efforts de communication

«Ça risque de coincer pas tant sur ce que ça représente sur le plan financier que d’un point de vue symbolique. Certaines de ces mesures datent de la précédente direction. Les voir ressurgir va ranimer de mauvais souvenirs», estime un commandant de bord. Sans compter qu’une surprise de dernière minute pourrait venir des syndicats d’hôtesses et stewards. Ils ne sont pas vraiment enchantés par la création d’une (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

La taxe robot de Hamon soutenue par… Bill Gates
Xavier Beulin, du paysan autodidacte à l’agro-industriel
«La France a un énorme retard sur ces sujets»
La cause animale sort de sa cage
Les pilotes d’Air France approuvent le projet de filiale à coûts réduits