Les cheveux gris ne sont pas un signe de vieillissement chez les chimpanzés

Les humains ne sont pas les seuls à devenir poivre et sel. Mais, chez les chimpanzés communs (Pan troglodytes), ce serait un piètre indicateur du vieillissement. Telle est la conclusion d'une étude parue dans Plos One. En se penchant sur 145 individus âgés de 1 à 60 ans, les chercheurs ont remarqué que la dépigmentation de leurs poils faciaux n'est jamais complète.

Ce pelage deviendrait grisonnant au cours de la première moitié de vie, soit avant 30 ans, puis cesserait d'être corrélé au vieillissement. « Les chimpanzés atteignent ce point où ils ne sont qu'un peu poivre et sel, mais ils ne sont jamais entièrement gris, donc vous ne pouvez pas l'utiliser comme marqueur de l'âge », conclut Elizabeth Tapanes, coautrice de l'étude qui note d'ailleurs avec ses collègues « que les phénotypes "gris" et pigmentés existent dans différentes classes d'âge ». Et qu'il existe des variations importantes entre les individus.

« Chez les humains, le modèle est progressif et assez linéaire. Vous grisonnez plus en vieillissant. Chez les chimpanzés, ce n'est vraiment pas le modèle que nous avons trouvé », détaille Elizabeth Tapanes. Peut-être parce que la couleur foncée de leurs poils est essentielle à la régulation de leur chaleur corporelle. Ou bien parce que leur pigmentation aide les individus à se distinguer les uns des autres, et donc à se reconnaître…

> Lire la suite sur Futura

À lire aussi sur Futura