Chevaux mutilés: le ministre de l'Agriculture annonce une cellule d'écoute pour les éleveurs

Un cheval à l'aube dans un pré de Mortree, en Normandie, le 18 janvier 2019 - CHARLY TRIBALLEAU © 2019 AFP
Un cheval à l'aube dans un pré de Mortree, en Normandie, le 18 janvier 2019 - CHARLY TRIBALLEAU © 2019 AFP

Face à la multiplication des cas de mutilations d'équidés ces dernières semaines, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a annoncé sur France info l'ouverture dès ce mercredi matin d'un numéro d'écoute gratuit pour "tous les propriétaires de chevaux". Ce numéro est accessible du lundi au vendredi, de 9H à 17H au 0800 738 908.

Une équipe de 15 personnes

"J'entends la peur, la crainte, le désarroi des propriétaires de chevaux", a insisté le ministre au micro de la radio.

Il a précisé que "15 spécialistes qui dépendent de l'Institut français du cheval" allaient être affectés à ce numéro pour répondre aux questions des propriétaires de chavaux, "les accompagner dans les mesures de protections" et "leur apporter un soutien, parfois même psychologique."

"Ce sont des spécialistes qui non seulement connaissent très bien les questions liées aux chevaux et qui en plus ont été particulièrement formés pour répondre à toutes les questions", a expliqué Julien Denormandie.

Plus de 150 enquêtes ouvertes

"Plus de 150 enquêtes" concernant des affaires de mutilations d'équidés ont été ouvertes "dans à peu près la moitié des départements" français, a-t-il par ailleurs déclaré, précisant que "des services et des moyens d'enquêtes importants" avaient été déployés sur le terrain.

"Au moment où je vous parle, toutes les pistes sont ouvertes. Je ne sais pas si c'est un groupe organisé, si ce sont des individus qui par mimétisme commettent ces actes", a relevé Julien Denormandie.

Le week-end dernier, un important dispositif de gendarmerie a notamment été déployé dans la région de Dijon après qu'un propriétaire de chevaux a signalé une intrusion dans son pré où un cheval a été blessé, et dans le Cantal (sud) une jument a été retrouvée morte éventrée, une oreille en moins et les mamelles coupées.

"On a une situation inacceptable face à des actes de cruauté absolument ignobles", insiste le ministre de l'Agriculture, ajoutant que "la situation est prise très au sérieux".

Article original publié sur BFMTV.com