Chevaux mutilés: 327 faits signalés à ce jour en France

Quelques chevaux dans un pré (Photo d'illustration) - Flickr - CC Commons - Lhoon
Quelques chevaux dans un pré (Photo d'illustration) - Flickr - CC Commons - Lhoon

La liste des équidés mutilés ou tués dans toute la France ces derniers mois ne cesse de s'allonger. Depuis le mois d'août, ces faits perpétrés principalement contre des chevaux ont été signalés un peu partout sur le territoire national.

Au total, "327 faits de mutilations" ont été relevés, a fait savoir le chef de service central de renseignement criminel de la gendarmerie nationale ce lundi soir sur le plateau de BFMTV. Selon lui, l'évolution du nombre de faits signalés à la gendarmerie est très rapide. "Tout le dispositif mis en place par la gendarmerie pour encourager à signaler ces faits porte ses fruits", s'est-il réjoui.

"Une multiplicité d'enquêtes"

"Il n'y a pas une enquête mais une multiplicité d'enquêtes, et ce par rapport au nombre d'enquêtes considérables qui sont remontées à nous", explique Fabrice Bouillié, chef de service central de renseignement criminel de la gendarmerie nationale.

Parmi tous les cas signalés, 55 pourraient être volontaires et retiennent particulièrement l'attention des forces de l'ordre, a précisé le gendarme, "en raison de leur mode opératoire, des doutes et des preuves" qui ont pu être retrouvés, ce qui représente entre 15 et 17% de l'ensemble des faits. Au-delà de ces 55 faits, nous avons 90 faits que nous sommes en train de débruiter, on essaie de voir, fait après fait, s'il s'agit d'actions humaines avérées", en analysant tout un tas de disciplines.

Dans 55% des 327 faits évoqués, "nous avons réussi à déterminer qu'il s'agissait de mutilations de l'animal, d'automutilations de la part de l'animal", précise encore le gendarme.

Si de nombreuses hypothèses sont ouvertes par les enquêteurs, la piste zoophile est "une piste sérieuse", a-t-il ajouté, précisant avoir certains "éléments" pouvant laisser penser à des actes de cette nature. Mais Fabrice Bouillié précise qu'il "(leur) a paru tout de suite intéressant d'ouvrir une enquête pluridisciplinaire sur le sujet", au sein de laquelle travaillent ensemble des vétérinaires, des experts scientifiques ou encore des membres de l'intelligence judiciaire.

Article original publié sur BFMTV.com