"Des chevaliers du ciel": l'hommage de Sébastien Lecornu aux deux pilotes décédés dans un accident de Rafale
L'hommage, une semaine après le crash. Une cérémonie d'honneurs funèbres militaires s'est tenue ce jeudi 22 août sur la base aérienne de Mont-de-Marsan (Landes) pour saluer la mémoire du capitaine Sébastien Mabire et du lieutenant Matthis Laurens. Les deux pilotes ont trouvé la mort dans une collision entre deux avions Rafale, le 15 août en Meurthe-et-Moselle.
"Ils étaient de ces hommes que rien n'arrête. Un instructeur exemplaire et un aviateur exceptionnel, un pilote au très haut potentiel, deux chevaliers du ciel", a déclaré le ministre démissionnaire des Armées Sébastien Lecornu sur le tarmac de la base du régiment de chasse 2/30 "Normandie-Niémen", auquel les deux hommes étaient rattachés.
"Honneur au commandant Sébastien Mabire, honneur au capitaine Matthis Laurens, morts pour le service de la République", a conclu Sébastien Lecornu, selon des propos rapportés par France Bleu.
Les deux pilotes promus et décorés à titre posthume
Le capitaine Sébastien Mabire et le lieutenant Matthis Laurens ont été promus respectivement commandant et capitaine. Ils ont également été décorés, à titre posthume, au grade de chevalier de l'ordre national du Mérite ainsi que de la médaille de l'Aéronautique.
Sébastien Mabire était un pilote de chasse expérimenté, en service depuis 2013. "Il a commencé sa carrière opérationnelle au sein du régiment de chasse 2/30 'Normandie-Niémen' avant d’être instructeur au sein de l’escadron de transformation Rafale 3/4 ' Aquitaine', depuis août 2022", indique un communiqué de l'armée de l'Air.
"Qualifié chef de patrouille, il comptabilisait plus de 2.000 heures de vol et 47 missions de combat, réalisées dans le cadre de l’opération Chammal" contre Daesh.
Le lieutenant Matthis Laurens était lui encore en formation. Pilote de chasse depuis 2021, il était "affecté sur Rafale au sein du régiment de chasse 2/30 'Normandie-Niémen' depuis novembre 2023 et poursuivait son instruction au sein de l’escadron de transformation Rafale 3/4 'Aquitaine'". Le militaire comptabilisait plus de 800 heures de vol.
Les deux hommes avaient pris place à bord d'un Rafale biplace et ont percuté en vol un deuxième appareil dont le pilote a pu s'éjecter.
Pour les besoins de l'enquête, une "zone interdite temporaire" a été créée sur le site de l'accident dans un cercle de 2 kilomètres de rayon (soit plus de 12 kilomètres carrés) et jusqu'à 300 mètres d'altitude.