La cheffe de la diplomatie allemande propose des mesures “radicales” pour réformer l’UE
L’Europe a besoin, plus que jamais, de trouver la force de faire face “au tourbillon de crises” qui agite la planète. Voilà comment l’écologiste Annalena Baerbock a justifié l’appel qu’elle a lancé le 2 novembre depuis Berlin pour réformer rapidement l’Union européenne (UE).
Ce n’est pas la première fois que la ministre des Affaires étrangères allemande demande aux Vingt-Sept de repenser l’organisation de l’UE, explique la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais cette fois, Baerbock a particulièrement insisté sur l’importance d’agir rapidement “au regard de la situation géopolitique [mondiale] et des guerres au Moyen-Orient et en Ukraine”.
Et selon Politico Europe, elle s’est aussi exprimée en faveur de mesures particulièrement “radicales”, dans un contexte de réflexions autour de l’élargissement de l’Union européenne à l’Ukraine, la Moldavie et à certains pays des Balkans.
Nouer des liens avant l’élargissement
“Concrètement, elle propose de permettre à l’UE de prendre davantage de décisions à la majorité qualifiée”, reprend la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Pour rendre une Europe élargie gouvernable, la cheffe de la diplomatie allemande demande donc la fin du droit de veto que possèdent actuellement les Vingt-Sept dans certains domaines, comme la fiscalité et la politique étrangère.
Mais ce n’est pas le seul dossier sur lequel elle s’est exprimée. Pour l’Allemande, “il s’agit aussi de faire en sorte que le Parlement européen et la Commission ne s’élargissent pas à l’infini”, avec l’arrivée de nouveaux pays. Dans cette optique, elle propose de mettre fin à la règle qui prévoit que chaque État membre nomme un commissaire européen – un changement qui, pour Politico Europe, risque d’“inquiéter les petits pays de l’Union”.
Dans le même temps, l’écologiste souhaite donner la possibilité aux pays candidats à l’adhésion d’assister à certaines réunions européennes avant même leur intégration officielle au sein de l’UE, ainsi que certains avantages. “Il pourrait s’agir de permettre aux étudiants de pays comme la Macédoine du Nord, la Serbie et la Turquie de participer au programme Erasmus, ou de réduire les frais d’itinérance et de simplifier les procédures d’obtention de visas pour les citoyens des pays candidats.”
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