Le chef Sébastien Tantot ferme L’Auberge à la Bonne idée, son restaurant près de Compiègne

GASTRONOMIE - Sébastien Tantot raccroche son tablier. Malgré une étoile et des tables qui ne désemplissent pas, le chef de 33 ans a annoncé fermer définitivement son restaurant À la bonne idée le dimanche 29 septembre au soir. Situé à Saint-Jean-aux-Bois, petit village de l’Oise niché dans la forêt de Compiègne, l’établissement avait été repris en 2020 par le jeune chef de 33 ans, apparu dans la précédente saison de Top Chef. Il avait dans les années suivantes bénéficié d’une presse particulièrement emballée. Insuffisant.

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« J’aurais préféré moins bien cuisiner et attirer moins de monde à ma table, au moins, cette décision aurait été plus logique », regrette-t-il auprès du Parisien.Car la décision de Sébastien Tantot n’est pas motivée par une perte d’intérêt pour la gastronomie, mais par de graves problèmes financiers. Plombé par le coût d’importants travaux, À la bonne idée n’était plus rentable depuis plusieurs mois. « Je n’ai pas de grande fortune derrière moi et je préfère dépenser pour de belles langoustines que pour refaire un escalier qui menace de s’écrouler », explique le jeune chef, qui avait fait du vitrail de Saint-Jean sa spécialité.

« Je ne peux pas payer définitivement »

Problèmes de chauffage, plafond qui menace de s’écrouler… Face à l’ampleur des travaux, Sébastien Tantôt a fini par abandonner. « Depuis que j’ai repris l’endroit il y a quatre ans, on a fait notre maximum pour le rendre accueillant », affirme le cuisinier, qui pointe l’impact de cette situation sur « sa santé mentale, son physique ». « Je ne peux pas continuer à demander à mon personnel de mettre des seaux dans la salle du restaurant pendant les pauses à cause des fuites au plafond (...) Je ne peux pas priver mes clients de chauffage, continuer à fermer des chambres, à enlever des tables car l’eau goutte dessus. Je ne peux pas payer indéfiniment. »

Dans un premier temps placé en redressement judiciaire, le restaurant servira donc ses derniers clients fin septembre. Avant que Sébastien Tantôt ne trouve où rebondir pour enfin obtenir les trois étoiles dont il rêve tant. « Je ne sais pas encore où je vais aller, si je vais quitter l’Oise, mais une chose est sûre, je n’arrêterai pas. »

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