Le chef de l'armée israélienne démissionne pour avoir "terriblement échoué" à empêcher l'attaque du 7 octobre du Hamas
Le chef de l'armée israélienne a démissionné, assumant la responsabilité des défaillances en matière de sécurité liées au 7 octobre 2023, date à laquelle le Hamas a mené une attaque meurtrière en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.
Le lieutenant-général Herzi Halevi a annoncé mardi qu'il démissionnerait le 6 mars, admettant que les Forces de défense israéliennes (FDI) "sous mon commandement ont échoué dans leur mission de protection des citoyens d'Israël".
"Ma responsabilité dans ce terrible échec m'accompagne chaque jour, heure par heure, et m'accompagnera jusqu'à la fin de ma vie", a-t-il écrit dans sa lettre de démission adressée au ministre de la défense, Israël Katz.
Le général de division Yaron Finkelman, chef du commandement sud d'Israël, qui supervise les opérations à Gaza, a également démissionné mardi.
Herzi Halevi et Yaron Finkelman sont les personnalités israéliennes les plus haut placées à démissionner en raison de la défaillance des services de sécurité et de renseignement le 7 octobre.
Cette attaque, la plus meurtrière de l'histoire d'Israël, a tué quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et les militants en ont enlevé 251 autres. Plus de 90 captifs sont toujours détenus à Gaza, dont un tiers environ serait mort.
Les FDI ont riposté par une campagne aérienne et terrestre à Gaza, tuant au moins 47 000 Palestiniens à ce jour, selon le ministère de la santé du territoire, dirigé par le Hamas. Ce ministère ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants.
Annonçant sa démission lors d'une allocution télévisée, Herzi Halevi a déclaré que l'enquête de l'armée israélienne sur l'attaque du 7 octobre serait achevée avant qu'il ne quitte ses fonctions en mars.
"Une commission d'enquête ou tout autre organisme extérieur peut enquêter et examiner les faits et bénéficiera d'une transparence totale de la part de Tsahal", a-t-il déclaré.
Ses commentaires sont susceptibles d'accroître la pression sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a retardé toute enquête publique susceptible d'impliquer son leadership.
L'administration de Benyamin Netanyahu a résisté aux appels à l'ouverture d'une enquête sur la responsabilité du gouvernement dans l'attaque, affirmant qu'il fallait attendre la fin de la guerre.
Les démissions des deux hauts-responsables israéliens sont intervenues quelques jours après qu'un cessez-le-feu à Gaza et un accord d'échange d'otages et de prisonniers ont été conclus entre Israël et le Hamas. Le cessez-le-feu en est à son troisième jour, mais on ignore ce qui se passera après la première phase de l'accord, d'une durée de 42 jours.
Les étapes suivantes de l'accord prévoient d'autres libérations d'otages et de prisonniers, ainsi que la fin définitive de la guerre qui dure depuis 15 mois.