Le chef du Hezbollah précise les contours de l'attaque sur Israël, l'État hébreu lui répond
Douze heures après la riposte du Hezbollah à la mort de son chef militaire, le secrétaire général du parti Hassan Nasrallah a revendiqué le succès de l'opération et assuré l'échec de la campagne préventive de raids menée par Israël. Dans un signe de désescalade, le leader chiite a affirmé que la vie pouvait reprendre son cours normal au Liban et appelé ceux qui ont quitté leurs domiciles par crainte d'une guerre d'envergure à rentrer chez eux.
Avec nos correspondant à Beyrouth et Jérusalem,
Devant le scepticisme affiché par des partisans, et face au discours triomphaliste des responsables israéliens, Hassan Nasrallah s'est livré ce dimanche soir à un délicat exercice de communication.
Dans la première partie de son discours, il a dévoilé les objectifs de la riposte et les moyens mis en œuvre pour les atteindre. Il a expliqué que la cible principale était le centre de commandement de l'unité 8 200 des services de renseignement militaires israéliens, Aman. Une base située à 100 kilomètres de la frontière libanaise et à un kilomètre et demi de Tel-Aviv. La base de Glilot abriterait aussi, selon des médias israéliens, le siège du Mossad, le renseignement extérieur israélien, explique l'AFP.
La cible secondaire était un site de la défense anti-aérienne, à 75 km de la frontière. Pour saturer le Dôme de fer et permettre aux escadrons de drones d'atteindre leurs objectifs, le Hezbollah a tiré 340 roquettes katioucha vers onze positions militaires israéliennes en Galilée et dans le Golan. La mission a été accomplie, selon lui.