Le chef d’une unité d’élite du Hezbollah tué dans une frappe israélienne à Beyrouth

Vendredi 20 septembre, aux alentours de 16 heures, l’armée israélienne a annoncé avoir mené “une frappe ciblée à Beyrouth”. Précisément dans une zone résidentielle du sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah.

Le bilan provisoire communiqué par le ministère de la Santé libanais fait état de 8 morts, dont “au moins 5 enfants”, rapporte dans son direct le titre libanais L’Orient-Le Jour, ainsi que 59 blessés, dont 8 sont dans un état critique.

Ibrahim Akil, haut dirigeant de l’organisation armée chiite libanaise, est l’une des victimes de cette frappe, selon des sources citées par les agences Reuters et AFP. Ce chef d’une unité d’élite, la force Al-Radwan, était “recherché par les États-Unis pour son implication dans les attentats à la bombe contre l’ambassade américaine à Beyrouth en avril 1983”, précise L’Orient-Le Jour dans un autre article.

“Guerre ouverte”

Dans la foulée, les États-Unis, par la voix de John Kirby, ont décliné toute implication dans cette opération. “L’armée israélienne pourra s’exprimer sur les opérations qu’elle mène. En ce qui me concerne, je n’ai connaissance d’aucun préavis annonçant ces frappes”, a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense américain, dans des propos rapportés par le site du quotidien israélien Ha’Aretz.

De son côté, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé retarder d’une journée son départ pour New York, initialement prévu le 24 septembre, “en raison de la situation sécuritaire dans le nord d’Israël”, confronté à des tirs de roquettes du Hezbollah.

Pour Sami Nader, directeur de l’Institut du Levant, cité par Al-Jazeera, ce raid israélien sur Beyrouth marque une “escalade dangereuse” qui rapproche la région d’une guerre totale.

“Il ne s’agit pas ici d’un prêté pour un rendu, mais d’une guerre ouverte.”

La situation entre l’État hébreu et son voisin du Nord s’est brusquement aggravée depuis les explosions des bipeurs et des talkies-walkies du Hezbollah, les 17 et 18 septembre, suivies par une campagne intensive de bombardements dans le sud du Liban menée par l’aviation israélienne.

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