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Comment le chef étoilé Olivier Nasti fait face à la crise

En avril, il a été le premier chef doublement étoilé à oser le drive, en proposant des repas bistronomiques dans des ­assiettes en ­carton écoresponsables à commander la veille pour le lendemain et récupérables en voiture devant son établissement, le Chambard à ­Kaysersberg ­(Alsace), ou livrés dans un rayon de 20 kilomètres. Un antidote aux effets du premier confinement qui a fait des émules partout en France dans l'univers improbable des "gastro".

 

Ne pas se laisser abattre

"Je voulais garder le contact avec mes clients et aider nos fournisseurs locaux à ne pas sombrer", évoque depuis ses cuisines Olivier Nasti. De quoi assurer six salaires sur les 65 que compte son entreprise en servant une centaine de repas par jour facturés entre 32 et 45 euros. "C'est plus un élan d'entrepreneur qu'un levier pour générer du chiffre d'affaires", ­formule-t-il.

Pas question pour lui de se laisser abattre avec le second confinement. "On a obtenu un PGE mais on n'a pas envie de profiter du système, alors on se bat", dit-il. Outre le drive, le chef ­alsacien teste depuis le 31 ­octobre un marché ­gastronomique ­hebdomadaire dans la cour de son hôtel-­restaurant. "Dès que l'annonce de fermeture pour un mois est tombée, nous avons contacté par mail tous nos clients pour les inviter à s'approvisionner chez nous en truffes, caviar, perdreaux gris et autres produits d'exception", livre le ­restaurateur qui s'est retrouvé avec 30 000 euros de ­marchandises fraîches à écouler. Olivier Nasti a égale...


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