Chavez ne rentrera pas de Cuba à temps pour son investiture

Les partisans du président Chavez sont appelés à manifester jeudi 10 janvier à Caracas

Le message de Nicolas Maduro a crevé l'abcès. "Nous y étions préparés, cela ne change rien, nous attendons notre "Comandante" de pied ferme" affirmait mardi 8 janvier Ismaël, un sympathisant du président Chavez, en apprenant la nouvelle depuis la Place Bolivar, dans le centre de Caracas. En annonçant que le "processus de récupération" vécu par Hugo Chavez depuis son opération le 11 décembre dernier "se prolongerait après le 10 janvier", date de l'investiture du président pour son nouveau mandat, le vice-président a mis fin à une longue période de polémiques.

Depuis deux semaines, le gouvernement et les opposants se déchirent en effet sur l'interprétation de la constitution dans un tel cas de figure. Selon le successeur désigné du "Comandante", Nicolas Maduro, l'investiture n'est qu'une "formalité" qui ne remet pas en cause l'élection d'Hugo Chavez le 7 octobre dernier avec 54 % des voix. Mardi, il a donc confirmé qu'Hugo Chavez ne se présentera pas devant l'Assemblée Nationale le 10 janvier mais devant le Tribunal Suprême de Justice, à une "date ultérieure", fixée dans un délai de 180 jours selon la constitution.

Tradition historique

Un choix qui s'inscrit, selon le juriste Simon Gomez, "dans une tradition historique", même si le gouvernement devra, selon lui, passer outre quelques règles formelles pour régler la situation : "Chavez doit par exemple demander à l'Assemblée une extension de son droit à sortir du pays, requête qu'il devrait faire lui-même depuis le Vénézuéla mais que Maduro va réaliser à sa place de manière inconstitutionnelle."

La décision de Nicolas Maduro divise la droite. Elle correspond, d'un côté, aux (...)

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