"Les chats ont plus de libertés que les femmes": Meryl Streep défend les Afghanes à l'ONU

"Un avertissement pour le reste du monde". Devant l'Assemblée générale des Nations unies, Meryl Streep monte au créneau pour les femmes et les filles afghanes. Opprimées et privées de liberté depuis l'arrivée en 2021 des talibans au pouvoir en Afghanistan, "la manière dont cette société a été bouleversée" doit être "un avertissement pour le reste du monde", fait valoir l'actrice hollywoodienne.

En Afghanistan, les femmes ont vu leurs libertés réduites au quasi-néant. Elles doivent couvrir leur visage, ne peuvent plus chanter en public ni lire à voix haute, aller au parc ou faire du sport, n'ont pas le droit de travailler, quand les filles sont privées d'école et d'université.

"Aujourd’hui, à Kaboul, une chatte a plus de libertés qu’une femme. Une chatte peut s’asseoir sur le perron de sa maison et sentir le soleil sur son visage. Elle peut chasser un écureuil dans un parc. Aujourd’hui, en Afghanistan, un écureuil a plus de droits qu’une fille, car les parcs publics sont fermés aux femmes et aux filles", a déclaré Meryl Streep dans son discours.

"Un oiseau peut chanter à Kaboul, mais pas une fille, ni une femme en public. C’est extraordinaire", a ajouté l'actrice.

Un appel à la communauté internationale

Lors de cette réunion à l'Assemblée générale de l'ONU, Meryl Streep était venue présenter le documentaire The Sharp Edge of Peace, sur la participation de quatre dirigeantes afghanes aux pourparlers de Doha sur l'avenir de l'Afghanistan, avant la prise de pouvoir par les talibans.

En dépit des menaces de sanctions occidentales, le régime taliban continue de contrôler la population et de réduire les libertés des Afghanes. "Je pense que si la communauté internationale s'unissait, elle pourrait provoquer un changement en Afghanistan, et mettre fin au lent étouffement de la moitié de la population", fait valoir Meryl Streep, appuyée par des Afghanes en exil présentes elles-aussi à New York à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Article original publié sur BFMTV.com