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"Charles III a reculé, Macron reculera": la gauche ironise sur le report de la visite du roi en France

Manuel Bompard et Jean-Luc Mélenchon (Nupes) - AFP
Manuel Bompard et Jean-Luc Mélenchon (Nupes) - AFP

Un report salué par la gauche. La visite d'État en France de Charles III, attendu à partir de dimanche, est annulée, a annoncé l'Élysée ce vendredi. L'annonce a suscité de nombreuses réactions, notamment à gauche, mais aussi à l'extrême droite. Tous saluent cette décision, en plein mouvement social contre la réforme des retraites.

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon s'est réjoui de voir "la réunion des rois à Versailles dispersée par la censure populaire", sur Twitter. Une référence directe au dîner prévu lundi soir à Versailles entre Charles III et Emmanuel Macron.

D'autres ont comme lui filé la métaphore royale. La députée Nupes Clémentine Autain assure que "la monarchie vacille" après cette annonce, en visant le chef de l'État français.

"2 kings were to meet in Versailles. 1 down, 1 to to go" (Deux rois devaient se rencontrer à Versailles. L'un est à terre, l'autre le sera bientôt), avance de son côté la députée Nupes Raquel Garrido.

Le député Manuel Bompard veut pour sa part y voir un signe de la fragilité d'Emmanuel Macron à la tête de l'État. "Charles III a reculé, Macron reculera", espère-t-il.

"Macron peut recevoir l'intersyndicale maintenant?"

Plusieurs figures de la gauche ont profité de cette annonce pour lancer un nouveau tacle au président de la République, en faisant référence au refus d'Emmanuel Macron de recevoir une nouvelle fois les syndicats sur les retraites.

"Comme quoi, Emmanuel Macron a trouvé la marche arrière", s'amuse le secrétaire national du PCF sur Twitter.

"Puisqu'il ne reçoit plus le roi d'Angleterre Charles III, Macron peut recevoir l'intersyndicale maintenant?", appuie le député Nupes Alexis Corbière.

"C'était lunaire de faire cette visite en plein conflit social"

La députée écologiste Sandrine Rousseau, qui avait appelé en faveur d'une annulation de cette visite, a salué cette décision sur BFMTV. "C'est bien que ce soit reporté, c'était lunaire de faire cette visite en plein conflit social d'une ampleur historique", a-t-elle estimé.

"D'aller manger à Versailles, de descendre sur les Champs-Élysées... Rien n'allait", assure-t-elle, tout en soulignant qu'il est, selon elle, "plus important d'entendre les manifestants que de dérouler le tapis rouge au roi".

La visite d'État de Charles III devait débuter dimanche et s'achever mercredi. La nouvelle date de sa visite en France est encore inconnue.

Article original publié sur BFMTV.com