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Charles III au Bundestag: l'invasion russe de l'Ukraine "menace la sécurité de l'Europe"

Le roi Charles III a mis en garde jeudi contre "la menace" que l'invasion russe de l'Ukraine fait peser sur la sécurité de l'Europe et "nos valeurs démocratiques", lors d'un discours historique devant les députés allemands.

"Mais le monde n'a pas regardé sans rien faire", a ajouté le souverain britannique, soulignant le "rôle majeur" endossé par son pays et l'Allemagne dans le soutien à Kiev, notamment sur le plan militaire.

Il a loué les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine par l'Allemagne, un pays profondément pacifiste depuis les horreurs du nazisme et qui a longtemps hésité à sauter ce pas.

"La décision de l'Allemagne de faire parvenir à l'Ukraine une grande aide militaire est courageuse, importante et bienvenue", a-t-il jugé.

"Nous sommes bouleversés par les terribles destructions (en Ukraine) mais nous pouvons puiser du courage dans notre unité", a souligné le souverain, s'exprimant la plupart du temps en allemand.

A l'issue de ce discours très politique pour un roi, Charles III a reçu une standing ovation de la part des députés allemands.

Charles III est le tout premier monarque à s'adresser aux députés allemands dans l'enceinte du Bundestag au deuxième jour de sa visite historique en Allemagne.

Renforcer les liens

Mercredi soir, lors d'un dîner organisé en son honneur par le chef de l'Etat allemand, Frank-Walter Steinmeier, au château berlinois de Bellevue, Charles III a promis durant son règne de faire "tout son possible" pour renforcer les liens entre les deux pays.

Il a aussi défendu la solidarité avec l'Ukraine contre l'"agression non provoquée" de la Russie, soulignant la nécessité de défendre "la liberté et la souveraineté", dans un discours en anglais et en allemand.

Ce n'est pas la première fois que Charles se retrouve au pupitre de la chambre basse allemande. Il s'y était déjà exprimé en novembre 2020, devant un auditoire clairsemé en raison des mesures de distanciation liées à la pandémie de Covid. Mais à l'époque, il n'était encore que prince héritier.

Article original publié sur BFMTV.com