Charles de Courson, le plus ancien des députés, brigue la présidence de l'Assemblée nationale
Le député de la Marne, Charles de Courson, annonce sa candidature à la présidence de l'Assemblée nationale. Le membre éminent du groupe Liot avait été réélu de justesse dans sa circonscription.
Depuis 1993, Charles de Courson siège à l'hémicycle. Il pourrait y trouver un nouveau rôle: président de l'Assemblée nationale. Dans une interview au Parisien, le député Liot annonce sa candidature au perchoir, se posant comme une alternative neutre dans une assemblée morcelée.
"Ma candidature s'inscrit dans la nécessité de respecter la Constitution, à savoir le 1er alinéa de l'article 24 de la Constitution: Le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du Gouvernement. Il s'agit donc de renforcer le Parlement et de garantir enfin son indépendance par rapport à l’exécutif, ce qui n'est pas le cas lors des précédentes mandatures", explique le plus ancien député de l'Assemblée.
L'élu de la Marne, plutôt positionné au centre droit, l'a emporté de justesse face au Rassemblement national dans sa circonscription. 400 voix ont fait la différence, 50,4% contre 49,6% pour son opposant d'extrême droite Thierry Besson.
Braun-Pivet, Rousseau... Un poste convoité
Charles de Courson n'est pas le premier à se positionner sur ce poste que les députés doivent élire à majorité ou, à défaut, à majorité relative lors d'un second tour. Du côté du camp présidentiel, c'est la présidente sortant Yaël Braun-Pivet qui a annoncé plusieurs fois sa volonté de reprendre son poste.
En ce qui concerne la gauche, Cyrielle Châtelain, ex-présidente du groupe des Écologistes, pourrait briguer ce titre. Elle n'est pas la seule des verts à avoir confié cette envie puisque la députée parisienne Sandrine Rousseau a aussi confié ce désir à Sud Radio. Le RN a pour sa part indiqué présenter un candidat - "sans illusion" des mots de Marine Le Pen.
Face à cet empilement de candidatures plus ou moins clivantes, Charles de Courson pourrait ainsi faire figure de choix de compromis. Un rôle d'intermédiaire déjà pris à bras-le-corps lors de la séquence litigieuse de la réforme des retraites. Opposé à une "réforme injuste", son groupe avait fait peser la menace d'une motion de censure sur le gouvernement d'Elisabeth Borne.