Charbon : le «double jeu» des banques françaises

La centrale à charbon de Scholven, à Gelsenkirchen en Allemagne, propriété du groupe E.ON.

Le Crédit agricole et la Société générale viennent d'annoncer l'arrêt du financement de nouveaux projets de centrales au charbon. «Un pas supplémentaire» pour les ONG, mais qui reste insuffisant pour atteindre les objectifs fixés par l'Accord de Paris.

A une dizaine de jours de l’ouverture de la COP 22 à Marrakech au Maroc, le Crédit agricole et la Société générale ont finalement annoncé qu’elles arrêteraient de financer de nouveaux projets de construction ou d’extension de centrales thermiques au charbon, à partir du 1er janvier 2017 pour la seconde. Une petite victoire pour les ONG Amis de la Terre et BankTrack, qui avaient multiplié les actions depuis un an pour dénoncer la politique menée par les deux banques françaises.

#climat @CreditAgricole @SocieteGenerale font un pas de +. @BNPParibas est la dernière à financer centrales #charbon https://t.co/WWZCALUj5G pic.twitter.com/VEGaLkrxT6

— Amis de la Terre FR (@amisdelaterre) 27 octobre 2016

«Cette mesure témoigne de l’engagement renouvelé du Crédit agricole à accompagner les grandes évolutions de la société dans lesquelles ses clients sont engagés en matière de lutte contre le dérèglement climatique et de transition énergétique», se félicite, dans un communiqué publié mercredi, la banque française, qui avait signé l’Appel de Paris pour le climat en 2015.

Exclure ou ne pas exclure des clients

La banque affirme que ce nouvel engagement «s’applique également aux entreprises dont l’activité concerne majoritairement ces projets». Ce financement indirect est le principal biais par lequel les banques soutiennent le secteur du charbon. «Les banques ont fait un pas supplémentaire mais la cohérence voudrait qu’elles excluent de leur financement toutes entreprises qui développent des projets de centrales à charbon», commente Lucie Pinson, des Amis de la Terre.

La Société générale va plus loin que sa voisine en déclarant vouloir réduire ses soutiens aux entreprises du charbon afin de se rapprocher, d’ici à 2020, du (...)

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