Chaos au Stade de France: Le Pen juge que Darmanin "devrait considérer de lui-même qu'il doit partir"

Marine Le Pen, lors de son discours après sa défaite à l'élection présidentielle, dimanche 24 avril 2022 - Thomas Samson - AFP
Marine Le Pen, lors de son discours après sa défaite à l'élection présidentielle, dimanche 24 avril 2022 - Thomas Samson - AFP

Alors que la polémique sur la gestion des incidents en marge du match de finale de Ligue des Champions samedi au Stade de France ne dégonfle guère, Marine Le Pen a vertement critiqué Gérald Darmanin ce mercredi matin sur France 2, estimant que ce dernier "devrait de lui-même considérer qu'il doit partir". Le ministre de l'Intérieur sera auditionné au Sénat ce mercredi à 17 heures avec son homologue des Sports Amélie Oudéa-Castera.

"Les faits sont gravissimes et le mensonge du ministre est gravissime", dénonce Marine Le Pen, interrogée lors des Quatre Vérités. "Qu'un ministre vienne à la télévision mentir, comme il l'a fait, c'est très grave parce qu'il n'y a dans son propos ni neutralité ni vérité ni probité", a-t-elle ajouté, considérant que l'occupant de Beauvau avait menti au sujet des milliers de faux billets à l'origine des incidents.

Le Pen réclame des excuses pour les supporters anglais

"Dans n'importe quelle démocratie, face à un fiasco pareil, face à un chaos qui s'est déroulé devant 400 millions de téléspectateurs et qui donne de la France une image déplorable, il devrait de lui-même considérer qu'il doit partir", a-t-elle ajouté.

Au-delà de cet appel à la démission, Marine Le Pen juge que Gérald Darmanin devrait s'excuser, au diapason de la demande de Tom Werner, le club de Liverpool qui disputait la finale face au Real Madrid, remportée par le club madrilène.

Gérald Darmanin avait déclaré que "30.000 à 40.000 supporters anglais se sont retrouvés au Stade de France, soit sans billet, soit avec des billets falsifiés". Une assertion que d'aucuns remettent en cause.

"Puisque M. Darmanin a commis une diffamation à l'égard des supporters de manière générale et des supporters anglais en particulier, oui, bien entendu, si on ne veut pas en plus rajouter une crise diplomatique, il devrait présenter ses excuses", a jugé l'ancienne présidente du Rassemblement national.

"Zone de non-droit général", selon Le Pen

Plus largement, selon Marine Le Pen, "la France a donné le spectacle de ce qu'elle est en train de devenir, c'est-à-dire une zone de non-droit général et ce, sous la pression d'une immigration anarchique et d'une délinquance qui est hors contrôle".

À ce stade, la Fédération française de football et l'UEFA ont évalué à "2800" le nombre "de faux billets scannés" samedi, ont dit mardi à l'AFP des sources proches du dossier, confirmant une information de RMC Sports.

Article original publié sur BFMTV.com