Chants homophobes: le vice-président de SOS Racisme a senti le PSG "meurtri"

Chants homophobes: le vice-président de SOS Racisme a senti le PSG "meurtri"

Moins de 48 heures après que des chants homophobes ont été entendus dans les travées du Parc des Princes, dimanche soir face à l'OM (4-0) lors de la 6e journée de Ligue 1, le PSG a rencontré ce mardi plusieurs associations. Le club travaille avec elles depuis plusieurs années sur les thématiques relatives aux discriminations.

"Réunir tout l'écosystème afin de mener des actions fortes"

Cette rencontre au siège du club a pris la forme d'un gros temps d'échange sur la suite et les actions à mener afin d'offrir une réaction adaptée à un problème qui gangrène le milieu du foot. D'autres réunions seront également organisées dans les prochaines semaines par le PSG autour de ces sujets relatifs aux discriminations.

"Il faut prendre le temps pour analyser et comprendre ce qui s'est passé dimanche soir. La justice n'est pas la meilleure porte possible pour cet incident qui n'est pas cautionnable, il faut prendre le temps de réunir tout l'écosystème et les pouvoirs publics afin de mener des actions fortes", a estimé Hermann Ebongue, vice-président de SOS Racisme et président de Sportitude-France, présent lors de cette réunion ce mardi. Ce dernier a par ailleurs avoué qu'il a senti "un club meurtri" après cette affaire.

"Cibler les auteurs des chants homophobes et les punir avec la plus grande fermeté"

Certains membres présents lors de cette réunion ont expliqué qu'il ne "faut pas jeter toute la faute sur tous les supporters du PSG" et proposent un temps d'échange avec eux pour plus de pédagogie et afin de faire changer les mentalités.

Après le match face à l'OM, des vidéos relayant des chants homophobes scandés dans les tribunes du Parc des Princes ont émergé sur les réseaux sociaux. Les réactions politiques n'avaient pas tardé, émanant notamment du gouvernement. Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) Olivier Klein a réclamé des "sanctions", tandis que la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a appelé le PSG à "porter plainte". Julien Pontes, porte-parole du collectif Rouge Direct qui lutte contre l'homophobie dans le football, leur a répondu sur RMC en expliquant qu'il "ne s'agit pas de punir tout un stade, il faut cibler les auteurs et les punir avec la plus grande fermeté, cela fait des années que nous le demandons à la ligue qui ne le fait pas."

Article original publié sur RMC Sport