Les chantiers de Yannick Jadot

Alors que leurs journées d’été se tiennent à Toulouse jusqu’au 24 août, le chef de file d’EELV veut profiter de l’élan des européennes pour lancer la « dynamique des municipales ».

Avec son teint hâlé, son sourire et ses lunettes de soleil, on dirait un touriste en goguette. Ne vous y fiez pas, Yannick Jadot est sur le pied de guerre. Les écologistes doivent, répète-t-il, « accéder partout aux responsabilités pour construire l’alternative en 2022. Les scientifiques nous donnent dix ans pour éviter le pire. Ça nous en laisse cinq pour mettre en place les grands chantiers de la transformation ». Alors, outre son travail d’eurodéputé – qui est, là encore, de « transformer l’Europe » –, il a au programme deux dossiers « cruciaux » : « lancer la dynamique des municipales » et réussir le congrès d’EELV en novembre pour poser les jalons, dit-il, de « la force politique que nous devons contribuer à créer ».

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On veut recomposer le paysage politique autour de l'écologie

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Et c’est d’abord à Toulouse que cela va se jouer. « Avec plus de 2 000 personnes, on revient aux participations des grandes heures », assure Marine Tondelier, déléguée aux journées d’été. Depuis les européennes, le nombre d’adhérents a bondi : « En août 2018, EELV en comptait 4 002, se souvient Thierry Brochot, le trésorier. Aujourd’hui, on est à 7 080. » Pas de quoi trouver des candidats partout pour les municipales (l’année prochaine, plus de 600 000 conseillers vont être élus), d’où la nécessité, aussi, d’ouvrir les portes. Avec l’espoir que ce soit pendant cette campagne que se construira cette nouvelle force politique. Un accord a déjà été trouvé avec d’autres mouvements écologistes, comme ceux de Delphine Batho, de Corinne Lepage ou d’Antoine Waechter. Mais, même si François Ruffin, député de La France insoumise, Raphaël Glucksmann, l’ex-tête de liste Place publique-Parti socialiste aux européennes, ou encore la gilet jaune Ingrid(...)


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