Chantier. Entre la Tanzanie et l’Ouganda, controverse autour d’un projet d’oléoduc titanesque

Après des années de négociations, la construction d’un immense oléoduc entre l’Ouganda et la Tanzanie a été actée le 11 avril. Cela doit permettre d’acheminer du pétrole depuis le lac Albert jusqu’aux côtes tanzaniennes de l’Océan indien. Un espoir de développement pour la région d’Afrique de l’Est ou une catastrophe écologique et humaine ? Le projet est controversé.

Après des années de pourparlers, l’Ouganda et la Tanzanie se sont enfin dit oui. L’oléoduc reliant les deux pays n’a jamais été aussi proche de voir le jour. Le 11 avril, “la présidente Samia Suluhu Hassan et son homologue ougandais Yoweri Museveni ont assisté à la signature de la construction de l’oléoduc de pétrole brut de l’Afrique de l’Est (EACOP)”, rapporte le journal tanzanien The Citizen.

Le projet est titanesque : la construction s’étendra sur 1 443 kilomètres de long et coûtera 3,5 milliards de dollars (environ 2,9 millions d’euros), détaille le quotidien ougandais Daily Monitor. Le chantier est conçu pour puiser les réserves pétrolières du lac Albert en Ouganda et les acheminer jusqu’à l’océan Indien, dans le port tanzanien de Tanga. Un projet financé par le géant français des hydrocarbures Total et le groupe chinois CNOOC.

Manne économique

Attractivité pour les entreprises, création d’emplois à long terme, et finalement levier de développement… Le chantier a été présenté comme la promesse de bénéfices économiques de part et d’autre de l’oléoduc. “Museveni a salué cette étape comme une victoire des deux pays”, relève depuis Dar es Salaam le Daily News. Selon les estimations, “plus de 18 000 emplois doivent être créés pour les 25 prochaines années en Tanzanie”, poursuit le journal. Côté ougandais, le ministère de l’Énergie compte sur une valeur ajoutée nationale sans précédent : “48,5 millions de dollars [40,5 millions d’euros]”, précise le

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