Changement d'heure: la Sécurité routière rappelle l'importance d'être visible la nuit

La Sécurité routière rappelle l'importance de se rendre visible la nuit sur la voie publique avant le passage à l'heure d'hiver ce dimanche 29 octobre, un pic d'accidentalité étant observé chaque année après ce changement horaire.

"Entre 17h et 19h, il fera tout à coup plus sombre au moment des sorties d'école et du travail", a rappelé dans un communiqué la Sécurité routière qui a mené une expérience avant le changement d'heure, prévu dans la nuit de samedi à dimanche, afin de sensibiliser les usagers vulnérables de la route.

Le nombre d'accidents impliquant un piéton augmente en moyenne de 42% en novembre, par rapport au mois d'octobre, selon des données de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) recueillies entre 2015 et 2019.

"Vêtements clairs" et "dispositifs rétro-réfléchissants"

La Sécurité routière a mené "une séance de tests d'arrêt d'urgence d'un véhicule, de nuit, face à un piéton et un cycliste sans et avec une tenue rétro-fléchissante". Cette expérience a démontré que "dans les phares d'une voiture roulant à 50 km/h, un piéton est visible à seulement 28 mètres lorsqu'il est vêtu de noir" alors qu'à cette vitesse, un véhicule a besoin de 31 mètres pour s'arrêter.

"Lorsqu'on renouvelle l'expérience avec un piéton portant une tenue rétro-réfléchissante, il est visible à 44 mètres", ajoute la délégation interministérielle.

La Sécurité routière encourage ainsi les usagers vulnérables à porter "des vêtements clairs" et à opter pour "des dispositifs rétro-réfléchissants (gilet, brassard, gants, bandes sur le sac à dos, le cartable etc.)".

Les bons réflexes pas suffisament appliqués

D'après une étude de l'association Assurance Prévention publiée cette semaine, plus de 8 Français sur 10 (83%) se disent préoccupés par leur sécurité sur la route lorsque la visibilité baisse.

Les cyclistes sont les plus nombreux à se sentir vulnérables (89%), suivis des piétons (85%) et des utilisateurs de trottinettes et engins de déplacement personnel motorisés (EPDM, 82%).

Si les bons réflexes sont connus - 93% des personnes interrogées estiment les avoir - ils ne sont pas systématiquement appliqués: seuls 75% des piétons empruntent toujours les trottoirs lorsque la visibilité est réduite et moins d'un tiers (29%) portent des vêtements réfléchissants.

Un cycliste sur deux (49%) ne porte pas d'accessoires réfléchissants. Près de la moitié (46%) des utilisateurs de trottinette électrique n'allument pas systématiquement leurs feux.

L'étude a été réalisée en ligne du 26 au 28 septembre 2023 par Harris Interactive pour l'association Assurance Prévention, auprès d'un échantillon de 2.005 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Article original publié sur BFMTV.com