Changement climatique : les dirigeants du Pacifique réunis à "un moment crucial"
Beaucoup de membres du Forum des îles du Pacifique sont aujourd'hui menacés d'anéantissement pur et simple par la montée du niveau de l'océan due au réchauffement climatique.
Le sommet du Forum des îles du Pacifique (FIP) s'est ouvert le 26 août dans le royaume de Tonga à "un moment crucial" pour la région, confrontée notamment à la hausse du niveau de l'océan, les Tuvalu appelant "les pollueurs à payer" les coûts liés au changement climatique.
"Si nous sauvons le Pacifique, nous sauvons le monde"
Au premier jour du sommet, un tremblement de terre de magnitude 6,9 a secoué le pays océanien, selon le service sismologique américain (USGS), déclenchant seulement de brèves évacuations au niveau de la côte mais aucune alerte au tsunami. Un chœur ainsi que les élèves d'une école de danse en habits traditionnels ont accueilli les dirigeants conviés au sommet, organisé jusqu'à vendredi dans la capitale, Nuku'alofa.
"Nous nous rassemblons à un moment crucial dans l'histoire de notre région (...) Nous sommes en première ligne de la bataille contre le changement climatique", a déclaré le secrétaire général du FIP, Baron Waqa, de l'île de Nauru. Le ministre du Climat de l'archipel des Tuvalu, un petit Etat de basse altitude, Maina Talia, a exhorté les "pays les plus pollueurs" à assumer financièrement les coûts croissants liés au changement climatique, estimant que "le principe du pollueur-payeur doit être mis sur la table".
Le FIP regroupe 18 Etats et territoires associés, dont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Beaucoup de ses membres sont aujourd'hui menacés d'anéantissement pur et simple par la montée du niveau de l'océan due au réchauffement climatique. Un pays comme les Tuvalu (point culminant : 4,6 mètres) pourrait ainsi disparaître sous les flots d'ici trente ans.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est invité au sommet pour souligner l'ampleur de la menace climatique. "Les décisions que les dirigeants du monde prendront dans les années à venir détermineront le sort, d'abord des insulaires du Pacifique, et ensuite du reste du monde", a prédit M. Guterres. "Si nous sauvons le Pacifique, nous sauvons le monde".
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