Changement climatique en Afrique : des conséquences très différentes d’une région à l’autre
Les scientifiques s’attendent à ce que la fréquence et l’intensité des sécheresses s’accentuent en Afrique du Nord et en Afrique australe. Les ressources en eau, on le sait, sont vitales pour l’alimentation, la santé, l’agriculture, et même pour le tourisme et l’industrie. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (Giec) prévoyait dès 2014 une diminution des précipitations annuelles dans les régions sèches du nord et du sud de l’Afrique et leur augmention dans les zones humides d’Afrique orientale et centrale. La journée mondiale de l’eau qui a eu lieu le 22 mars 2021 nous donne l’occasion d’y revenir.
Menaces sur l'Afrique du Nord et australe
Selon le Giec, les précipitations moyennes annuelles pourraient encore diminuer de 20% le long des côtes de la Méditerranée et jusque dans le nord du Sahara, comme on peut déjà le constater certaines années au Maroc ou dans le Sud algérien. Cette rareté de l’eau dans les zones arides s’accompagne d’une érosion des sols et d’une perte de végétation qui met à mal l’économie pastorale. Cela exacerbe les conflits pour le partage de l’eau entre agriculteurs et éleveurs et demain entre les villes et les campagnes. Avec le risque d'une intensification des déplacements des populations.
En Afrique australe, on constate également un retard de la saison des pluies au début de l'été, un phénomène qui pourrait encore s'aggraver dans les prochaines décennies. Les scientifiques prévoient que les températures augmenteront de quatre (...)
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