Ce qui change au 1er octobre 2024 : APL, retraites, périphérique…
FRANCE - L’automne est là, les feuilles tombent et Paylib également : dans le courant du mois d’octobre, l’application très utilisée de paiement en ligne va disparaître pour être remplacée par un système baptisé « Wero ». Mais dès le premier jour du mois, d’autres ajustements vont avoir lieu, sur le niveau des aides personnalisées au logement, le niveau de certaines retraites, ainsi que quelques nouveautés concernant la vitesse sur le périphérique ou les arnaques téléphoniques.
• Revalorisation des APL
Comme à chaque 1er octobre, les aides personnalisées au logement vont être revalorisées. Le niveau varie en fonction de votre barème, et donc de vos revenus ou encore de la taille de votre foyer, mais en moyenne les APL vont augmenter de 3,26 %.
Le moteur de cette augmentation, c’est l’indice de référence des loyers (IRS), en croissance de... 3,26 % au deuxième trimestre 2024, la période de l’année systématiquement utilisée comme point de référence.
De votre côté, il n’y a rien à faire pour bénéficier de cette revalorisation qui sera automatiquement appliquée si vous êtes bénéficiaire des APL via la Caisse d’allocations familiales (CAF), ou la Mutualité sociale agricole (MSA). Il est recommandé de vérifier l’application de cette hausse sur votre compte en ligne.
• Augmentation de 850.000 retraites
Bonne nouvelle pour les petites retraites, le 1er octobre leur apporte également une revalorisation. En moyenne, 850.000 retraités vont désormais recevoir 50,94 € supplémentaires par mois. Cette mesure vise en particulier les carrières morcelées, interrompues puis reprises, notamment pour s’occuper des enfants.
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— Gouvernement (@gouvernementFR) September 25, 2024
Pour bénéficier de cette mesure, les retraités doivent :
Avoir cotisé au régime général de la sécurité sociale au taux maximum ;
Avoir validé les 120 trimestres permettant une retraite à taux plein ;
Percevoir moins de 847,57 € augmentation comprise, 1 352,23 € avec une retraite complémentaire.
• La fin des usurpations téléphoniques ?
C’est un changement qui pourrait marquer un coup d’arrêt aux « faux conseillers bancaires », cette arnaque qui consiste à appeler les clients d’une banque en utilisant le vrai numéro de celle-ci. À partir du 1er octobre, les opérateurs de téléphone comme Orange ou Free utiliseront un système permettant d’authentifier l’origine véritable de l’appel.
Tant qu’aucune faille n’est trouvée, c’est donc la fin de ce que l’on appelle le « spoofing », c’est-à-dire l’usurpation d’identité téléphonique. Ce mécanisme, fruit de la loi Naegelen sur le démarchage téléphonique, ne va pas pour autant résoudre toutes les arnaques.
En effet, cette protection concerne les appels passés depuis ou à destination de lignes fixes, et ne couvre donc pas tous les cas d’arnaques. On ne sait donc pas encore à quel point la mesure, assez lourde en termes de mise en place pour les opérateurs, sera efficace, mais on sait en revanche le coût de ces usurpations : 379 millions d’euros extorqués pour la seule année 2023.
• Un revenu jeune en Meurthe-et-Moselle
Appelez-le « revenu d’émancipation jeunes ». Dans le département de Meurthe-et-Moselle, à partir du 1er octobre, les personnes de 16 à 25 ans ayant peu ou pas de revenus toucheront désormais la somme de 500 euros par mois. Une aide qui ne se déclenche que pour les jeunes n’ayant droit à aucune autre.
Ce versement mensuel qui vise les « décrocheurs » doit durer un an, avec un accompagnement du département. Durant les premiers six mois, le jeune bénéficiaire devra imaginer son projet, puis pendant la deuxième partie du dispositif, il devra le réaliser concrètement. Par ailleurs, les récipiendaires devront signer une charte, les engageants à « respecter les valeurs de la République et ses symboles ».
Pour la Meurthe-et-Moselle, c’est un nouveau levier pour faire face au chômage des jeunes, qui touche 24 % des moins de 30 ans. Le coût estimé de cette expérimentation est d’un million d’euros.
• Le périphérique passe de 70 à 50 km/h
La mesure n’en finit pas de faire grincer des dents. Gouvernement, région, départements d’Île-de-France, automobilistes… La décision de la Mairie de faire passer la limite de vitesse à 50 kilomètres sur le périphérique parisien s’applique à partir de ce 1er octobre.
Première justification de cette mesure pour ses promoteurs, Anne Hidalgo et David Belliard, son adjoint aux transports, en tête : la quiétude des 500.000 Parisiens habitants aux alentours de la ceinture routière. La baisse de la vitesse permettrait, d’après l’équipe dirigeante parisienne, de faire baisser le bruit des voitures. De nuit, on baisserait ainsi de 2 à 3 décibels le bruit ambiant.
Mais l’argument ne convainc pas, au point que Valérie Pécresse a fait voter, le 11 septembre, une motion de rejet de cette mesure par le Conseil régional, tout en proposant d’améliorer les protections phoniques autour du périphérique, un vote qui n’a en rien infléchi la volonté de la mairie. Attention donc lorsque vous roulerez : un excès de moins de vingt kilomètres/heures vous coûtera désormais 135 euros d’amende, ainsi que le retrait d’un point de permis.
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