La chancellerie favorable à des lignes de téléphone fixe en prison

Le 26 février 2015 à la prison de Mont-de-Marsan.

Les propos tenus par la garde de Sceaux, Nicole Belloubet, sur l'introduction de téléphones portables bridés en prison, ont suscité la controverse. La chancellerie tente de temporiser.

Personne n’a vraiment remarqué que la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, s’est engagée à «augmenter le nombre de conseillers d’insertion», à réfléchir aux peines alternatives ou encore «à améliorer la procédure pénale». En revanche, deux autres phrases publiées dans la Provence, hier, après sa visite à la prison de La Farlède (Var) ont enflammé le débat : celles relatives à l’introduction de téléphones portables bridés en prison. Réagissant à cette initiative défendue par Adeline Hazan, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, la ministre a souligné : «Cette idée n’a rien d’absurde. […] Il faut donner aux détenus des moyens de communication. Par des portables contrôlés ou des lignes fixes.»

Chasse aux portables illégaux

On est bien loin d’une déclaration enflammée ou d’un engagement ferme. Pourtant, ces propos ont fait bondir les syndicaux pénitentiaires. Contacté par Libération, Stéphane Barraut, secrétaire adjoint de l’UFAP-UNSA, s’agace : «Même si l’idée est louable, on est fortement opposés à la mesure, car ces téléphones portables seront difficiles à contrôler et cela mettra en insécurité permanente les personnels et les citoyens. Le risque ? Faciliter les évasions, les pressions sur les familles et les témoins.» Les politiques ne sont pas en reste. Georges Fenech, ancien député et secrétaire national LR, a aussitôt tweeté : «Stupéfaction ! La ministre de la Justice favorable au portable en prison ! La garantie du lien avec Daech.» Un message suivi sur les réseaux sociaux par le traditionnel cortège décrivant la prison comme un «hôtel 4 étoiles» ou une «auberge de jeunesse».

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