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Sur les Champs-Elysées : «La casse fait partie du cadeau de Noël de Macron»

Avenue de Friedland, près des Champs-Elysées, samedi.

La mobilisation des gilets jaunes a tourné à l'affrontement violents avec les forces de l'ordre samedi à Paris.

C’est un climat de tensions extrêmes, difficilement définissable. Depuis 9h30 ce samedi, des milliers de gilets jaunes sont massés sur l’avenue des Champs-Elysées, à Paris, avec la ferme intention de porter l’estocade sur le palais présidentiel. Les slogans «Macron démission, Macron on t’encule» succèdent aux charges répétées contre les lignes de gendarmes mobiles.

Si la situation a pu être maîtrisée les premières heures, c’est grâce aux nombreuses fouilles et barrages filtrants réalisés dans la matinée. Une quantité astronomique de projectiles – marteaux, pavés, boules de pétanque, pieux – a été saisie, conduisant leurs propriétaires au commissariat. A 15 heures, 615 interpellations avaient déjà été effectuées, pour 508 placements en garde à vue.

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Sur les Champs-Elysées, les premiers incidents ont éclaté vers 10h20. Après avoir entonné une Marseillaise enfiévrée, une centaine de gilets jaunes a fondu sur les gendarmes mobiles. Ces derniers ont répliqué en tirant un nombre incalculable de grenades lacrymogènes. Une fois l’étincelle produite, l’affrontement est inéluctable : «S’ils gazent, on les dégomme» hurle un homme, les yeux ravagés d’irritation. Le cortège s’échauffe : «CRS enculés, CRS enculés».

Groupuscules d'ultradroite

Parmi les manifestants, Libération a pu identifier une nouvelle fois, comme la semaine dernière, plusieurs membres de groupuscules d’ultradroite, dont l’ex-leader de l’œuvre française Yvan Benedetti. Mais la foule est surtout très hétérogène. Benoît, 37 ans, magasinier, est venu avec deux amis motards : «Pour moi, la casse fait partie du cadeau de Noël de Macron. Il nous prend pour des cons depuis des semaines en nous ignorant, il assume. On est là pour la fin des privilèges des riches. Nous, quand on fait le plein de la bécane, on morfle avec les taxes. Alors que l’hélico (...)

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