"Chained", "Beloved" : le réalisateur israélien Yaron Shani signe un diptyque sur un couple en difficulté

Révélé en 2010 avec Ajami, cosigné avec le Palestinien Scandar Copti et Caméra d’or à Cannes, Yaron Shani aime les histoires de cohabitation plus vraies que nature et au besoin tragiques. Ajami dressait l’état des lieux, saisissant, d’un faubourg de Jaffa (Israël) où juifs, musulmans et chrétiens coexistent vaille que vaille. Dans Chained et Beloved, les deux films avec lesquels il revient seul à la barre, il est à nouveau question de vivre ensemble sans perdre la face ni céder à la violence.

Cela se passe à nouveau du côté de Tel-Aviv mais, cette fois, le récit est resserré sur les deux mêmes personnages principaux d’un long métrage à l’autre. En effet, et c’est toute l’originalité de la démarche, ces deux films en un, bien distincts, se tiennent tels un diptyque de façon à éclairer et interroger différemment le même enchaînement de faits minant les fondations d’un couple.

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Entre fiction et réalité

Le premier, Chained (en salles mercredi), se déploie dans le pas de l’homme, "enchaîné" à sa condition tout autant qu’à ses propres certitudes ; le second, Beloved (sortie le 15 juillet), dans celui de la femme, qui s’ouvre enfin à la lumière et à elle-même.

Lui, c’est Rashi. Avec sa carrure de catcheur et son visage de grand bébé buté, il paraît avoir bien survécu à ses trois ans de conscription militaire – la norme israélienne.Il est devenu flic, sur le terrain. Intraita...


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