Chagos: après l'accord, des exilés remplis d'espoir mais toujours combatifs

Eileen Talat, née sur Diego Garcia, expulsée à Maurice alors qu’elle avait 10 ans.

Suite à l'accord de principe entre Maurice et le Royaume-Uni sur la rétrocession des Chagos, l'espoir d'un retour n'a jamais été aussi tangible pour les exilés de cet archipel de l’océan indien. Cependant, la communauté chagossienne insiste pour être incluse dans les futures négociations menant à la signature d'un traité définitif. Rencontre avec quelques-uns des rares natifs de cette communauté vivant à Maurice.

Avec notre correspondant à Port-Louis, Abdoolah Earally

Dans sa modeste demeure de Roche-Bois, une banlieue ouvrière au nord de Port-Louis, capitale de Maurice, Rosemond Bertin attend impatiemment de pouvoir enfin retourner sur sa terre natale, les Chagos. L'espoir d’un retour n’a jamais été aussi fort dans son esprit depuis l’annonce, le 3 octobre, de la reconnaissance par Londres de la souveraineté mauricienne sur l’archipel des Chagos et l’engagement de permettre le retour des Chagossiens, à l’exception de l’île de Diego Garcia, devenue une base militaire américaine, cause de leur déracinement. « Si l’occasion se présente, je laisse tout derrière moi et je repars immédiatement sur mon île », s’enthousiasme-t-elle.

Les Chagossiens estiment qu’il reste seulement environ 200 natifs encore en vie, principalement à Maurice, avec d’autres aux Seychelles et au Royaume-Uni.


Lire la suite sur RFI