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Château Rouge : la ZSP en période d'essai

La ZSP Château-Rouge, à Paris, le 25 janvier.

Quatre mois après son lancement par Manuel Valls, la zone de sécurité prioritaire de ce quartier parisien peine à conquérir le coeur des habitants. Si le dispositif affiche des résultats satisfaisants en terme d'investigation, il souffre face à la délinquance de rue.

C’est une zone de Paris intra-muros où la délinquance semble inextricable. Prostitution, trafic de drogue et de médicaments, vente à la sauvette, on trouve de tout dans le bouillonnant quartier de Château Rouge (XVIIIe arrondissement de Paris). Dans la police, on l’appelle même «le mille-feuille», tant les problèmes de sécurité s’y superposent.

Afin d’y faire face, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a classé Château Rouge «zone de sécurité prioritaire» mi-septembre. Pour la première fois, les pouvoirs publics allaient mettre en place une action concertée entre le commissariat d’arrondissement, le parquet, la police judiciaire et la mairie.

A lire aussi notre reportage de septembre «Château Rouge, sous le régime de la ZSP»

Mais, après quatre mois d’expérimentation, la ZSP peine à tirer son épingle du jeu. De l’aveu même des habitants, l’ambiance dans le quartier ne s’en est pas trouvée fondamentalement changée. Erwan, la quarantaine, habite à l’angle de la rue Doudeauville et du boulevard Barbès. A cause du bruit, il espère déménager le plus vite possible. Pour lui, les moyens policiers déployés «ont la seule vertu de montrer les muscles. A part m’engueuler lorsque je prends des sens interdits à vélo, ils sont totalement passifs. Il y a quelques jours, je suis allé faire des courses avec mon fils de 2 ans sur les épaules. Plusieurs fois, un mec s’est approché en gueulant «sub, sub, sub». Il voulait me refourguer du subutex. Les CRS étaient cantonnés dans leur camion à quelques mètres. J’ai dû le menacer de lui en mettre une devant mon fils pour qu’il arrête. C’est juste dingue.»

«Encore une fois, on a mis tous les pauvres au même endroit»

A quelques mètres, rue Dejean, les CRS ne semblent pas (...)

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