«Château rouge», Hélène Milano suit une classe de troisième à la croisée des chemins
C’est bien plus que le nom d’une station de métro. Château rouge est un film à ne pas manquer. Il nous offre une plongée cinématographique dans l’un des quartiers mythiques de Paris en suivant une classe de troisième. Dans leur collège labellisé « défavorisé », situé à la Goutte d’Or, pas loin de la butte Montmartre, les élèves - aussi exceptionnels et merveilleux que le documentaire qui leur est dédié - se trouvent à la croisée des chemins, entre leurs espoirs les plus fous et leurs rêves fracassés. Entretien avec Hélène Milano, la réalisatrice du documentaire qui sort mercredi 22 janvier en salles en France.
Château rouge, tout le monde qui connaît un peu Paris pense d’abord à une station de métro, à un quartier exotique, éclectique, peuplé d’immigrés. Pourquoi avez-vous choisi ce titre ?
Hélène Milano : D'abord, c'était beau. Château rouge, c'est quelque chose qui m'évoquait de la couleur, de la poésie. Et c'est vrai : quand j'arrive dans ce quartier, j'arrive par cette station de métro. C'est comme une entrée dans un monde avec toutes les histoires de toutes les personnes qui y vivent. D'où viennent-ils ? C'est quoi leur histoire ? Leurs mystères ? Leurs amours ? Leurs désirs ? L'idée de prendre le nom de la station de métro, c'est une porte qui s'ouvre. Puis, on va à la rencontre de gens et d'un endroit particulier qui est l'endroit de l'école, du collège Georges Clemenceau.
Les Roses noires (2012), Les Charbons ardents (2018), vous avez souvent travaillé sur la jeunesse. Là, c'est sur un moment clé, la troisième. S’agit-il d’un chaînon manquant ?
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