Cette capitale européenne va récompenser les touristes écolos

Face au fléau du surtourisme, Copenhague fait le pari de responsabiliser les touristes avec des récompenses à la clé.

Cette capitale européenne va récompenser les touristes écolos (Crédit : Getty Images)

Transformer les visiteurs de passage en des touristes exemplaires. Telle est la volonté de la ville de Copenhague qui souhaite récompenser les touristes respectueux de l’environnement cet été. Du 15 juillet au 21 août, l’office de tourisme de la capitale danoise, l’une des villes les plus agréables au monde, lance l’opération CopenPay. Le principe est simple : encourager ses visiteurs à multiplier les actions durables et écologiques. Faire du vélo, emprunter les transports en commun, nettoyer la plage, rapporter des déchets plastiques au musée national d’art… 24 activités différentes sont proposées aux touristes voulant prendre part à l’expérience. En échange, les touristes exemplaires pourront bénéficier d’un café gratuit, d’une entrée dans certains musées et de location d’un kayak pour 0 euro. Quand on connaît le coût de la vie au Danemark, le jeu en vaut la chandelle.

Selon le communiqué cité par CNN, la ville veut permettre aux visiteurs de "profiter davantage de ce que Copenhague a à offrir tout en allégeant le fardeau sur notre planète". Si Copenhague n’est pas la ville plus surchargée du continent, elle a malgré tout enregistré 12 millions de nuitées en 2023 selon les données du gouvernement.

D’autres destinations, elles aussi passablement inquiètes de l'afflux de vacanciers, se montrent beaucoup moins accueillantes. À Barcelone, des milliers d’habitants de la cité catalane ont récemment manifesté contre le tourisme de masse, coupable à leurs yeux de tirer les prix des loyers trop haut. Des Barcelonais ont même aspergé certains touristes avec des pistolets à eau en criant des slogans hostiles à leur égard. Les entrées de certains hôtels et restaurants ont été symboliquement fermés.

Toujours en Espagne, aux Canaries, la colère gronde aussi chez la population qui réclame un changement de modèle touristique pour défendre leur droit au logement face à la prolifération des hôtels et des logements type Airbnb. Face à cette situation, pas sûr qu’un jeu visant à responsabiliser les touristes soit suffisant pour apaiser la colère.