"C'est un secret industriel" - Vos lentilles de contact sont-elles vraiment sans danger ? 60 millions de consommateurs tire la sonnette d'alarme

Pour éviter de porter des lunettes, des millions de personnes en France ont adopté les lentilles de contact. Mais à quel prix ? Dans son dernier numéro, le magazine 60 millions de consommateurs a tenu à mettre en garde les adeptes de ce dispositif car ils seraient exposés, sans le savoir, à des substances chimiques. Des substances chimiques qui pourraient avoir de lourdes conséquences dans le cas d’une longue exposition. Pour rappel, de nombreux usagers y sont exposés plus de huit heures par jour, au quotidien, dès 15-16 ans et pour plusieurs vingtaines d’années.

Concrètement, ce ne serait pas leur composition qui poserait problème mais ce qu’elles libéreraient au contact de l'œil. “Les lentilles sont susceptibles de relibérer des composés dans le liquide lacrymal. L’idée est de savoir lesquels, et quels risques leur sont associés. Et là-dessus, on manque encore de connaissance”, a expliqué à France Info Adélaïde Robert, cheffe de la rubrique santé de 60 millions de consommateurs tout en suggérant plusieurs pistes. “La composition précise des lentilles n’est pas connue, c’est un secret industriel. Et on ne sait pas bien ce qu’elles sont susceptibles de libérer" mais "des études ont pointé du doigt des polluants éternels, appelés PFAS , des microplastiques, du dioxyde de titane”.

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Une dizaine de lentilles testés

Alors pour éclairer au mieux les consommateurs et avoir une idée du type de substances auxquelles ils sont exposés, 60 millions de consommateurs a testé une dizaine de lentilles, des lentilles souples car elles représentent l’essentiel du marché, et des lentilles mensuelles parce qu’elles sont davantage susceptibles de se dégrader au fil des manipulations que des lentilles quotidiennes.

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Ainsi, contrairement aux études évoquées, aucune preuve de la migration de PFAS dans le liquide où baignaient les lentilles pour mimer le liquide lacrymal, n’a été trouvée. En parallèle, et c'est une bonne nouvelle, aucune des 241 substances extrêmement préoccupantes ou des 6 principaux microplastiques recherchés n’a également été trouvée. En revanche, “on a trouvé des microparticules partout, qui ont pu être identifiées comme des microparticules de silicone dans deux cas, et des traces de dioxyde de titane que deux fabricants nous ont assuré ne pas utiliser”. Désormais, 60 millions de consommateurs appelle à mener d’autres analyses pour éclaircir les zones d’ombre restantes.