"Ici, c'est la République, pas la ZAD": Attal ouvre le débat sur les retraites au Sénat et raille l'Assemblée
Le Sénat a débuté ce jeudi l'examen du projet de réforme des retraites en séance. Après des discussions pour le moins houleuses à l'Assemblée nationale, le ministre des Comptes publicsGabriel Attal s'est dit convaincu que le débat serait plus apaisé au sein de la chambre haute, raillant le Palais-Bourbon au passage.
Après une séquence électrique à l'Assemblée nationale, où les discussions se sont embourbées au milieu des amendements de l'opposition et devant l'intransigeance du gouvernement, le projet de réforme des retraites débarque au Sénat.
Ce jeudi a en effet marqué le début de l'examen du texte en séance au Palais du Luxembourg. L'occasion pour Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, de jouer la chambre haute contre la chambre basse, et de dire sa conviction de parvenir à un "compromis" grâce à la première.
"La sagesse et la raison après le vacarme"
"Je sais qu'ici par-delà les divergences politiques, on s'écoute, je sais qu'ici par-delà les oppositions de fond, on débat. Je sais qu'ici par-delà les parcours de chacun, on se respecte. Je sais qu'ici il n'y a pas de ZAD, il n'y a que la République", a ainsi lancé Gabriel Attal dans son propos liminaire, dans une allusion transparente à l'opposition à l'Assemblée nationale, et tout particulièrement à la Nupes.
Il a continué à flatter son auditoire du Sénat et à accabler le Palais-Bourbon:
"Je serais donc tenté d'espérer qu'après le vacarme et l'obstruction des extrêmes s'ouvre le temps de la sagesse et de la raison".
"Je souhaite poser une question, et une seule. Des 100 heures de débat à l'Assemblée et en commission et dans l'hémicycle, soit davantage de temps que pour les réformes précédentes, qu'en est-il sorti de bon pour les Français du point de vue de ceux-là mêmes qui s'arrogeaient le monopole de leur défense et qui ont tout fait pour retarder les débats?" a-t-il fait mine de s'interroger, ajoutant:
"Les Français se sont fait leur avis, et ils ne nous ont pas attendus pour cela."
Auparavant, le ministre des Comptes publics avait présenté ainsi les intentions du gouvernement auquel il appartient: "Nous venons devant vous avec un objectif simple: construire un compromis clair pour la retraite des Français".
"Notre objectif est de trouver un compromis à l'issue de nos discussions pour payer les retraites des Français, sans impôt en plus ni retraite en moins", a-t-il encore posé.
Article original publié sur BFMTV.com
VIDÉO-"Ici, il n’y a pas de ZAD, il n’y a que la République": Gabriel Attal en appelle à "la sagesse" des sénateurs sur les retraites