"C'est une noble chose à faire": Wali, sniper canadien engagé en Ukraine, raconte son expérience

Wali, tireur d'élite canadien engagé en Ukraine, lors d'une interview pour BFMTV le 11 mai 2022 - BFMTV
Wali, tireur d'élite canadien engagé en Ukraine, lors d'une interview pour BFMTV le 11 mai 2022 - BFMTV

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Un "coup de main" très particulier. Wali, sniper canadien, s'est engagé pour combattre avec la résistance ukrainienne contre l'invasion russe. Parti dans les premières semaines du conflit, il est de retour du front et raconte sur BFMTV son expérience ce mercredi soir. Il explique qu'il y a eu trois étapes dans son périple sur place.

"La première, on rentre en Ukraine et on essaye d'avoir des armes. (...) La deuxième partie a été les combats à Irpin et Boutcha, j'ai aidé à libérer cette ville. (...) Et ensuite les déplacements vers le Donbass à l'Est", raconte-t-il sur notre antenne.

Ce tireur d'élite est expérimenté. "C'est ma troisième guerre", assure-t-il, ajoutant qu'il a combattu en Afghanistan ainsi qu'au "Kurdistan avec les Peshmergas" contre Daesh. Il explique donc n'avoir abattu aucun soldat russe pendant ses deux mois sur place. "La guerre moderne, ce n'est pas comme on se l'imagine. J'ai tiré beaucoup moins souvent que ce que j'ai envoyé comme artillerie", explique-t-il, en précisant que ceux qui cherchent les sensations fortes seraient "déçus".

Une "noble chose à faire"

Il assure cependant avoir vu des Ukrainiens mourir, notamment dans des frappes aériennes. "Quand il y a les bombardements, on ne voit pas immédiatement les morts parce qu'il y a de la fumée, c'est après", glisse Wali.

Aujourd'hui, le sniper compte bien retourner sur le terrain. "C'est dans mes intentions. Mon but, c'est d'aider les volontaires sur la situation des combats", assure-t-il. Questionné sur un éventuel message pour les Occidentaux qui comptent participer à cette guerre, il répond: "préparez-vous à être surpris, à manquer de munitions, à ne pas avoir l'équipement nécessaire, à être prêts à improviser".

Une chose est sûre, il ne regrette pas d'avoir pris le risque de ne pas revoir sa famille. "C'est une noble chose à faire", conclut-il.

Article original publié sur BFMTV.com