Yahoo Actualités "C'est la folie": l'île de Santorin, en Grèce, victime du surtourisme
Un paradis trop convoité. L'île grecque de Santorin, dans la mer Égée en Méditerranée, est extrêmement prisée des touristes. En été, ils sont trois à quatre millions à venir s'amasser dans les rues pavées aux maisons blanches et bleues perchées au sommet des falaises.
"C'est la folie, la folie", constate Daniel Gordon, passagère d'un bateau de croisière en provenance des États-Unis, au micro de BFMTV.
"Il y a beaucoup de monde, même en conduisant jusqu'à la plage à laquelle nous sommes allés. C'est très chaotique, il y a beaucoup de monde partout", continue-t-elle.
Outre les ruelles et les plages, les touristes s'entassent sur les terrasses de l'île des Cyclades, afin d'immortaliser un attendu, et magnifique, coucher de soleil. Sur Instagram, les publications localisées à Santorin se comptent par centaine de milliers.
Un surtourisme qui n'est "pas viable à l'avenir"
Un succès qui met à rude épreuve, les infrastructures locales. "Nos routes n'ont jamais été conçues pour accueillir autant de milliers de personnes", souligne Kostas Sakavaras, guide touristique agréé de Santorin.
Avant d'ajouter: "Le nombre de places assises dans des villes comme Oia est également limité et n'est pas en mesure de répondre aux besoins de ces milliers de personnes qui arrivent en si peu de temps".
À Santorin, ce sont 800 paquebots de croisière qui ont accosté en 2023, déversant près d'un million de passagers. Une situation insoutenable, d'après le gouvernement.
"Nous voyons, bien sûr, qu'avoir tous ces bateaux de croisière qui accostent dans les ports de Santorin et de Mykonos n'est pas viable à l'avenir", déclare la ministre du Tourisme de la Grèce, Olga Kefalogianni.
"Nous devons donc envisager le développement de l'industrie de la croisière en Grèce sous un angle totalement différent", note-t-elle.
Dès l'année prochaine, un quota de 8.000 croisiéristes par an sera imposé afin de redonner à l'île des airs de paradis bleu et blanc.
