"Pour nous, c'est encore le 7 octobre": la Franco-israélienne Hadas Kalderon attend le retour de son mari otage

"Notre vie est en suspens". La Franco-israélienne Hadas Kalderon continue de vivre dans l'angoisse depuis que son mari a été pris en otage par le Hamas il y un an. À la veille des commémorations du jour anniversaire du 7-Octobre, elle a témoigné pour BFMTV.

Ofer Kalderon fait partie de la centaine d'Israéliens toujours retenus dans la bande de Gaza, dont 33 sont considérés comme morts.

"Pour nous, c'est encore le 7 octobre. Nous le vivons chaque jour, chaque matin, chaque soir", déclare cette mère de famille sur notre plateau délocalisé à Tel-Aviv.

"Nous ne savons rien" de son état de santé, "c'est le brouillard", ajoute-t-elle.

Enfants libérés

Ses enfants Erez et Sahar ont eux aussi été otages du Hamas, avant d'être libérés lors d'une trêve le 27 novembre 2023.

"Mes enfants n'ont plus vu leur père depuis un an déjà. À chaque instant ils pensent à lui. Ma fille l'a vu dans les tunnels (du Hamas, NDLR) mais nous ne savons pas ce qui lui est arrivée après", confie Hadas Kalderon.

Libérés après 52 jours de captivités, les deux enfants sont "meurtris". "Dans leur tête, ils sont encore à Gaza (...) C'est un traumatisme", explique leur mère.

Autrice d'un livre sur l'enlèvement de ses enfants, "52 jours sans eux" (Ed. Alisio), Hadas Kalderon regrette que "plus personne ne parle des otages". "Toute l'attention est sur ce nouveau front", dit-elle, en évoquant la guerre d'Israël au Liban contre le Hezbollah.

"Ils se demandent sans doute: 'comment se fait-il qu'on soit encore là, que notre pays ne nous ai pas encore libéré?'", s'indigne-t-elle, demandant à la France de "faire pression sur Israël" et tous ceux qui peuvent "faire avancer la situation".

Article original publié sur BFMTV.com