"C'est dur d'être aimé par Robert Ménard" : la réponse de "Charlie Hebdo" au maire de Béziers

Robert Ménard a lancé une campagne d'affichage dans sa commune de l'Hérault, quelques jours après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine.

Moins d'une semaine après l'assassinat du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), tué après avoir montré des caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo lors d'un cours, le maire de Béziers (Hérault) Robert Ménard a annoncé mercredi une "nouvelle campagne d'affiches" dans sa ville, "en l'hommage de Samuel Paty et Charlie Hebdo".

Sur des photos accompagnant le tweet de l'édile d'extrême droite, élu en 2014 avec le soutien de l'ex-Front national, des panneaux de la municipalité affichent la caricature de Cabu représentant Mahomet qui déplore: "C'est dur d'être aimé par des cons", "Non au terrorisme islamiste!", scande cette une du journal satirique publiée en février 2006.

"Charlie Hebdo et Cabu ont toujours combattu le FN"

Une campagne qui a fait réagir la rédaction de Charlie Hebdo. "C'est dur d'être aimé par des cons. C'est dur d'être aimé par Robert Ménard et l'extrême droite. Charlie Hebdo et Cabu ont toujours combattu le Front national, ont même lancé en 1995 une pétition pour demander sa dissolution", a réagi l'hebdomadaire dans un message publié sur les réseaux sociaux jeudi.

Sur la couverture affichée dans les rues de Béziers, "Charlie Hebdo fait dire au prophète 'c'est dur d'être aimé par des cons' parce qu'il vise seulement les intégristes, pas les musulmans. C'est la différence entre Charlie et Robert Ménard. Lire un dessin de presse, ça s'apprend, ça ne se détourne pas".

"Que faire contre le FN ?... L'interdire !"

Dans un autre tweet suivant la publication de ce message, Charlie Hebdo publie à nouveau la une de février 2006, ainsi qu'une autre couverture signée Cabu, remontant cette fois à juin 1995.

Sur cette publication, Jean-Marie Le Pen est représenté menottes aux poignets, avec cette question : "Que fait contre le Front national ?". Avec la réponse, lapidaire, en pied : "... L'interdire !"

Article original publié sur BFMTV.com

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