"C'est le bazar": Valérie Pécresse juge "ubuesque" l'organisation de la vaccination en Île-de-France

La présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, le 16 novembre 2020 - BFMTV / Capture d'écran
La présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, le 16 novembre 2020 - BFMTV / Capture d'écran

"Ubuesque". C'est ainsi que Valérie Pécresse a décrit l'avancée de la campagne vaccinale en Île-de-France. "C'est le bazar", résume-t-elle ce lundi, sur BFMTV-RMC. Alors que la vaccination est désormais ouverte aux plus de 75 ans et que la demande grandit, la présidente de la région Île-de-France regrette le manque de doses et de matériel auquel sont confrontés les élus locaux.

La région compte à ce jour 107 centres de vaccination. "On leur avait promis des milliers de doses cette semaine, rappelle l'élue. Et on les a rappelés ce week-end pour leur dire: 'Ce ne seront pas des milliers de doses, ce seront quelques centaines'". Conséquence de cette asymétrie, pointe Valérie Pécresse, "il va falloir déprogrammer les rendez-vous".

Au total, l'Île-de-France recevra 50.000 doses au cours de la semaine. Bien loin des 830.000 personnes âgées de plus de 75 ans recensées dans la région. "À ce rythme, prédit l'intéressée, il nous faudra 16 semaines pour les vacciner".

"Nous aurions pu mutualiser les achats"

S'ajoute à ce "bazar", la décision de l'État de "brutalement transférer tout le fardeau de l'organisation de la vaccination de proximité aux maires". Selon Valérie Pécresse, ces derniers sont aujourd'hui "dans une détresse totale"

"Les maires n'ont pas d'aiguilles. Ils n'ont pas suffisamment de seringues pour vacciner. Les maires sont obligés de trouver dans leur villes les médecins, infirmières, pour vacciner". Les maires sont obligés de trouver des frigidaires. Ils sont obligés d'organiser le transport, la logistique", énumère-t-elle.

Cette situation, assure-t-elle, aurait pu être évitée si le gouvernement avait saisi la main tendue de la région. "Nous avions proposé que, nous les régions, nous coordonnions la logistique. Les régions peuvent mutualiser. Nous aurions pu mutualiser les achats".

Article original publié sur BFMTV.com