"C'est absolument catastrophique": une habitante de Beyrouth témoigne des conséquences des frappes israéliennes
Depuis lundi, Israël bombarde quotidiennement le Liban, faisant plus de 700 morts, en majorité des civils. Ce vendredi 27 septembre, l'État hébreu a frappé la banlieue de Beyrouth, tuant le chef du Hezbollah. Pour BFMTV, une habitante de la capitale décrit la situation sur place.
"Ce qui se passe au Liban est absolument atroce, il y a un silence total autour de nous. C'est comme un massacre qui continue. Les seules victimes sont les populations libanaises". Dans la nuit du 27 au 28 septembre, l'armée israélienne a frappé plus de 140 cibles du Hezbollah, dont certaines dans la banlieue sud de Beyrouth, tuant le chef du mouvement islamiste, Hassan Nasrallah.
Les bombardements israéliens sur le Liban, quotidiens depuis lundi 23 septembre, ont fait déjà plus de 700 morts, en majorité des civils. "C'est absolument catastrophique", a décrit pour BFMTV Maya Chams Ibrahimchah, Libanaise vivant à Beyrouth.
"Personne n'a le luxe d'aller se cacher"
"On parle de 211.319 réfugiés qui sont arrivés en l'espace d'une nuit à Beyrouth. Ils ont quitté le sud uniquement avec les habits qu'ils portaient, ils n'ont même pas eu le temps de se préparer. Ils ont passé 19 heures en voiture en moyenne, alors que le trajet ne prend pas plus de 45 minutes", a détaillé celle qui est présidente d'une association caritative venant en aide à ces réfugiés.
Selon un porte-parole des Nations unies pour les réfugiés, ces 211.319 personnes représentent le nombre total de personnes déplacées au Liban, dont 118.000 depuis qu'Israël a considérablement intensifié ses frappes aériennes lundi.
D'après Maya Chams Ibrahimchah, les réfugiés sont abrités dans 241 écoles de la capitale, qui "ne sont pas équipées pour recevoir des familles. Il n'y a pas de lits, de nourriture, il y a un grand problème d'hygiène".
La responsable associative lance un "message au Quai d'Orsay pour essayer de trouver une solution au long terme", alors que l'éducation au Liban est principalement francophone.
"Les frappes d'hier ont été le coup de massue (...) Personne n'a le luxe d'aller se cacher et attendre que ça se passe", a-t-elle déploré.