Cessez-le-feu à Gaza: l'entrée en vigueur de la trêve retardée, Israël appelle le Hamas à tenir "ses engagements"
Simple report ou rupture définitive? Alors qu'elle devait entrer en vigueur à 7h30 dimanche 19 janvier et permettre un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et le retour d'otages israéliens retenus par le Hamas depuis les attaques du 7 octobre 2023, la trêve conclue entre Israël et l'organisation islamiste est pour l'heure retardée.
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Dans un premier temps, c'est le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a averti que cette trêve ne commencerait pas tant que la liste d'otages libérables n'a pas été donnée par le Hamas, qui a reconnu un retard "dans la fourniture des noms des otages devant être libérés", et ce "pour des raisons techniques sur le terrain".
Nouvelles frappes
De fait, l'armée israélienne a prévenu qu'elle continuait "de mener des attaques en ce moment même dans la bande de Gaza", où dans certains secteurs, des habitants sont descendus dans la rue pour acclamer la trêve, ne semblant pas être au courant du report. En début de matinée, la défense civile a déjà annoncé huit morts et plus de 25 blessés.
"Contrairement à l'accord, les noms des (premiers) otages (devant être libérés) n'ont pas été transmis à Israël à cette heure-ci", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée.
"Selon les directives du Premier ministre, le cessez-le-feu n'entrera pas en vigueur tant que le Hamas ne tient pas ses engagements", a-t-il ajouté.
Échange d'otages et de prisonniers
L'accord de trêve négocié par le Qatar avec l'aide des États-Unis et de l'Égypte a été arraché par les médiateurs mercredi, quelques jours avant l'investiture du nouveau président américain Donald Trump. L'accord a nourri les espoirs de paix durable malgré un autre avertissement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Il a prévenu qu'il s'agissait "d'un cessez-le-feu provisoire" et que son pays se gardait "le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des États-Unis".
Selon les termes de l'accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.
En échange, Israël doit libérer 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, l'Egypte faisant état de son côté de "plus de 1.890 prisonniers palestiniens" devant être libérés durant cette première phase.